Page 40 - Recueil Pro Patria 1 à 150
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Nommé sergent-chef en 1955, il est muté à l'Ecole d'Application de l'Arme
            Blindée  et  Cavalerie,  puis  sur  sa  demande,  suit  le  stage  ESALAT  de  DAX.  Il
            obtient le brevet de pilote d'hélicoptère et rejoint la 10° Région Militaire.

                    Au  peloton  ALAT  de  la  2°  D.I.M,  GUENOT  réalise  son  idéal :  un  emploi
            technique, des responsabilités, des missions dynamiques. Il est volontaire pour
            toutes les sorties et participe à de nombreuses opérations. Survolant plusieurs
            engagements, il fait preuve de sang froid et d'une grande maîtrise de pilotage.
            Il  exécute  des  liaisons,  assure  le  déplacement  d'autorité  et  effectue  des
            évacuations  sanitaires.  Son  habileté  et  son  cran  lui  valent  une  deuxième
            citation  le  24  Octobre  1960.  Entre  temps,  il  est  promu  Adjudant  et  muté  au
            peloton ALAT de la 9° D.I.

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                    Le 18 Novembre aux commandes d'un Bell, il sert de P.C volant au Colonel
            Commandant le Secteur qui dirige une opération. Alors qu'il survolait les pentes
            de l'Ouarsenis, son appareil est atteint par le feu de l'adversaire. L'Adjudant
            GUENOT est touché en pleine poitrine. L'appareil est à 300 mètres. Le pilote se
            raidit  sur  son  siège :  il  faut  ramener  le  passager  au  sol.  Et  malgré  ses
            blessures, il parvient à se diriger sur les troupes amies. Il va se poser. En
            fin d'approche GUENOT perd connaissance, l'appareil écrête la cime d'un arbre et
            percute le sol. Le Colonel légèrement contusionné sort le corps de son courageux
            pilote des débris de l'appareil. L'épave prend feu.
                    C'était la 277° Mission de l'Adjudant GUENOT qui totalisait 241 heures de
            vol  opérationnel  sur  hélicoptère  et  117  heures  sur  avion.  Il  avait  évacué  41
            blessés  de  la  zone  des  combats ;  beaucoup  lui  doivent  la  vie.  Il  reçut  la
            Médaille Militaire à titre posthume.

                    Elèves Sous-Officiers de la 24° promotion, après avoir écouté le récit de
            la carrière de votre aîné qui a trouvé la mort en plein ciel, il y a seulement 7
            ans, il vous appartient de poursuivre l'essentiel de son idéal fait de volonté,
            d'application, de courage et d'abnégation.
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