Page 39 - Recueil Pro Patria 1 à 150
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24° PROMOTION
                                        2 septembre 1967 – 28 février 1968

                                                Texte de l'évocation

                                                Adjudant G U E N O T


                    Engagé  au  Régiment  Colonial  de  Chasseurs  de  Chars,  exclusivement  composé
                               ’
            de militaires d active, Raymond GUENOT rejoint Ravensbourg le 1 2  Novembre 1947.
                                                                       ’
            Dans  la  Compagnie  d’instruction  de  ce  Corps  d Infanterie  Coloniale  "Blindé",
            GUENOT  se  fait  tout  de  suite  remarquer  par  sa  tenue,  son  aptitude  au
            commandement et un goût prononcé pour les choses techniques.
                    Grand, d'allure militaire, intelligent, GUENOT est désigné pour suivre le
            peloton des élèves gradés. Il termine le C.A.1 dans les dix premiers et d'emblée
            est inscrit au peloton d'élèves sous-officiers.

                    Sérieux, travailleur, il est nommé Caporal et promu Caporal Chef en 1949.
            Il a vingt ans. Très attaché a son métier, passionné de mécanique, il n'est pas
            rare  de  le  trouver  en  combinaison  de  travail  couché  sous  un  char.  En  ville,
            c’est un garçon à la tenue impeccable, élégant même. Sur le stade : un athlète.

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                    Mais c'est dans une unité de combat que GUENOT affirmera son caractère et
            donnera toute sa mesure. Dès sa nomination au grade de sergent en 1950, il est
            désigné pour l'Extrême Orient. Affecté au 7° escadron du Groupe d'Escadrons, de
            Marche du R.I.C.M dans le delta tonkinois, il participe à toutes les opérations
            dans  son  secteur.  Il  se  distingue  particulièrement  le  jour  de  Noël  1951.  Son
            unité  est  menacée  d'encerclement  dans  le  village  de  XUAN-MAT  sur  la  route  de
            HOA-BINH.  Avec  son  peloton  porté,  il  réussit  à  déjouer  la  manœuvre  de
            l'adversaire. Ouvrant le feu au dernier moment, il met les assaillants en fuite
            et leur inflige de lourdes pertes.

                    Dix  jours  plus  tard,  il  reçoit  la  mission  d'assurer  avec  son  peloton  un
            appui de feu pour permettre l'infiltration de troupes amies. Il neutralise deux
            armes  automatiques.  Le  combat  est  rude.  L'opération  réussit.  Mais  un  homme  du
            peloton GUENOT est blessé. Sous un feu nourri, le sergent rampe jusqu'à lui et
            parvient à le ramener à l'abri.

                    Autant  d'ardeur  au  combat,  de  sens  tactique  et  d'abnégation  valent  à  ce
            jeune sous-officier, la Croix de Guerre des T.O.E.

                    Rapatrié en 1952, le sergent GUENOT est de nouveau affecté au R.I.C.M qui
            tient  garnison  maintenant  dans  le  Bade  à  MULHEIM.  Il  prépare  le  concours
            d'admission à l'Ecole de Strasbourg, réussit, mais dix mois plus tard échoue au
            concours d'entrée à Coëtquidan. Il n’est qu'un instant déçu : il va orienter sa
            carrière à fond sur une spécialité.

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