Page 37 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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J ean-François Lacombe est né le 9 octobre 1954 à Brive. Il est l'aîné d'une famille de deux
enfants. Au terme de sa scolarité en octobre 1971, il décide de se tourner vers le métier
des armes et s'engage au titre des Transmissions. Il a tout juste 17 ans.
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Il rejoint alors le 45 régiment d'instruction des transmissions à Montélimar pour y suivre
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sa formation de base, militaire et technique, qu'il poursuit ensuite au 18 R.T. stationné à Epinal.
En juillet 1972, sa formation dans la spécialité technique radio achevée, il quitte les Vosges pour
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rejoindre le 41 R.T. à Evreux, où il sert au poste d'exploitant de faisceaux hertziens. Ses chefs ne
tardent pas à remarquer son ardeur au travail, son sens de la discipline et sa vivacité d'esprit : il
est bientôt nommé caporal, puis promu caporal-chef.
Dans les fonctions de chef de station de faisceaux hertziens qui lui sont alors confiées, il
s'impose avec aisance et malgré son jeune âge, il compte bien vite parmi les meilleurs gradés du
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régiment. Il est nommé sergent le 1 mars 1974 alors qu'il n'a pas encore 20 ans.
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Muté au 51 R.T. à Trêves, au sein des Forces Françaises en Allemagne, il est de nouveau
appelé à occuper le poste de chef de station. Il y est apprécié pour ses compétences techniques et
son efficacité sur le terrain et voit ses mérites récompensés en septembre 1978 par l'obtention du
brevet militaire professionnel du 1° degré. Il rejoint alors les services techniques régimentaires
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pour y exercer les responsabilités de dépanneur, avant d'être promu sergent-chef le 1 janvier
1981.
En août 1983, il quitte l'Allemagne pour rejoindre le Prytanée militaire de La Flèche. Nouvelle
garnison, nouvelles fonctions : le sergent-chef Lacombe prend en charge la cellule audiovisuelle
de l'Ecole.
Disponible, sportif, et sachant remplir avec intelligence toutes les missions qui lui sont confiées,
il devient bien vite un élément moteur du Prytanée. Ses qualités lui valent d'être promu adjudant
en avril 1987 et d'être, peu après, désigné pour exercer les fonctions de chef de section d'élèves. Il
montre à ce poste des qualités développées de pédagogue et d'éducateur, révélant ainsi un autre
aspect de sa personnalité.
Après l'obtention du brevet militaire professionnel du second degré dans la spécialité
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exploitation faisceaux hertziens, il retrouve son arme et rejoint le 18 R.T. à Epinal le 1 août 1989.
Son expérience du commandement et ses connaissances techniques l'amènent à occuper les
fonctions de chef de section de centre nodal, et de participer à l'opération Daguet du mai à juillet
1991.
Sportif confirmé, d'humeur toujours égale et suscitant la sympathie, l'adjudant Lacombe est
apprécié de tous. Ses chefs l'estiment pour sa disponibilité, sa compétence et sa rigueur dans le
service. Ses pairs apprécient son sens de la camaraderie et son entrain.
A l'été 1993, il se porte volontaire pour servir sous la bannière de l'ONU en ex Yougoslavie. Sa
candidature retenue, il se voit alors confier le poste de chef de station "international maritime
satellite" (INMARSAT) au sein du bataillon d'infanterie de Bihac.
Il quitte Epinal le 3 novembre 1993 et rejoint la Bosnie-Herzégovine.
Sous-officier de grande valeur, possédant une grande compétence tant technique que militaire,
et fort d'une très bonne expérience des opérations extérieures, l'adjudant Lacombe se familiarise
bien vite avec ses nouvelles fonctions.
Le 24 décembre, peu après 17 heures, au cours d'une mission de convoyage entre
deux bases du bataillon dans la région de Pécigrad, il tombe mortellement atteint par le tir
des belligérants.
La Médaille militaire décernée a titre posthume, l'attribution de la Croix de la Valeur
militaire avec citation à l'ordre de l'armée, et la promotion au grade d'adjudant-chef à titre
exceptionnel, sont venues rendre un dernier hommage à ce sous-officier, tué dans
l'accomplissement de sa mission au service de la Paix et de la France.