Page 35 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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C      harles  Medic  est  né  le  28  octobre  1912  à  Metz,  au  cœur  de  la  Lorraine  devenue
                      allemande depuis l'annexion de 1871. Il est le second d'une famille de six enfants.

                         Paveur de son métier, après avoir quitté l'école à 16 ans, il est réformé en 1933 au
            conseil  de  révision.  Par  l'un  de  ces  caprices  du  destin  propres  au  passé  silencieux  des
            légionnaires, il s'engage sous le fanion vert et rouge de la Légion le 15 septembre 1936. Il a 24
            ans.

               Après le passage traditionnel au dépôt commun des régiments étrangers à Sidi-bel-Abbès, il est
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            affecté en mars 1937 au 2  régiment étranger d'infanterie qui tient garnison à Oujda au Maroc.
               Bon légionnaire, il est nommé caporal en mai 1939 puis, très bien noté en tant que gradé, il est
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            nommé le 1  février 1940 au grade de sergent après trois ans et quatre mois de services.
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               Il rejoint alors le 3  R.E.I. et le bataillon de marche de type montagne qui lui est rattaché. Grossi
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            de volontaires des autres régiments étrangers, le bataillon donne bientôt naissance à la 13  demi-
            brigade  de  Légion  Etrangère  appelée  à  opérer  en  Norvège  au  sein  de  l'expédition  franco-
            britannique.

               La " 13 " s'y couvrira de gloire, et son drapeau sera récompensé par l'inscription "Bjervik-Narvik
            " venant après celle de " Camerone ".
               Le  sergent  Medic  se  distingue  pour  sa  part  à  deux  reprises  au  cours  des  opérations,  avant
            d'être blessé par balle, comme son chef de section et les deux autres chefs de groupe, lors de la
            réduction du tunnel de Narvik.
               Il obtient une première citation à l'ordre de l'armée et se voit décerner la Médaille militaire.

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               Après sa convalescence, il embarque pour l'Afrique du Nord où il est affecté au 2  puis au 3
            R.E.I. Ses chefs soulignent alors ses qualités et son sens du commandement.
               En novembre 1942, en mission d'escorte à Marseille, le sergent Medic est surpris par l'invasion
            allemande de la zone libre, il ne peut rejoindre son corps, et les autorités militaires le démobilisent.

               Il passe alors deux ans à Aix-en-Provence où il sert dans la police urbaine en tant que sous-
            brigadier.  Sa  situation  facilite  ses  déplacements,  notamment  nocturnes,  et  il  en  profite  pour
            participer dans les rangs de la résistance à des ramassages d'armes et de munitions parachutées
            par les Alliés.

               Le  débarquement  de  Provence  en  août  1944  ramène  la  Légion  Etrangère  sur  le  sol
            métropolitain : il se présente aussitôt au dépôt de Marseille et demande à reprendre le combat.
               Affecté  au  régiment  de  marche  de  la  Légion  Etrangère,  le  sergent  Medic  rejoint  le  combat
            command  n°  4  dans  les  Vosges  et  s'élance  avec  enthousiasme  dans  la  glorieuse  équipée  qui
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            mènera la 5  division blindée jusqu'au cœur de l'Autriche.
               Il  s'illustre  particulièrement  dans  les  combats  de  rues  pour  la  libération  de  Colmar  où  ses
            qualités au feu et son mépris du danger lui valent une nouvelle citation à l'ordre de la division.
               C'est à 15 jours de la fin de la guerre qu'il tombera, le 21 avril 1945.

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               La 5  compagnie du RMLE se jette ce jour-là à l'assaut de Stuttgart et Medic s'illustre une fois
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            encore en tête de la section en s'emparant de vive force d'une position de la 47  division de Volks
            Grenadiers, avant de tomber, peu après, atteint d'une balle dans la tête.
               Une troisième citation à l'ordre de l'armée est venue rendre un dernier hommage à ce sous-
            officier, modèle de bravoure et de dévouement, qui a servi jusqu'au bout dans l'Honneur et avec
            Fidélité la Légion Etrangère et sa Patrie, la France.
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