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Adjudant Jean-Jacques GENLOT
ean-Jacques GENLOT est né le 17 juillet 1929 à La Broque, dans le Bas-Rhin. A
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19 ans, il s'engage au titre du 20 bataillon de chasseurs portés, stationné à
Freudenstadt en Allemagne. Très vite remarqué, il est nommé 1 classe le 1
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février 1949 puis caporal 1 mois plus tard. Affecté au 4 régiment de tirailleurs marocains (R.TM), il
rejoint sa nouvelle garnison le 16 mars 1949 à Casablanca au Maroc.
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Muté le 1 avril 1949 au 2 bataillon du 4 R.T.M, il quitte Mers-el-kébir avec son unité,
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et rejoint Tourane en Indochine. Nommé caporal-chef le 1 janvier 1950, il tient les fonctions de
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chef de groupe de supplétifs au sein de la 4 compagnie. Il est reconnu pour être un gradé
remarquable de sang-froid, d'audace et de dynamisme. Toujours volontaire, il part le 24 février
1950, à la tête de ses hommes, en reconnaissance dans le centre Vietnam. Dans la nuit, il tombe
dans une forte embuscade à la sortie du village de PHU-XUONG. Courageusement, il fait donner
l'assaut et met en fuite un adversaire supérieur en nombre, sans perdre un seul de ses tirailleurs.
Pour cette action il reçoit la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures avec étoile de
bronze.
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Il est nommé sergent le 1 mai 1951. Après plus de deux années passées en Extrême-
Orient, Genlot rentre en France le 13 octobre 1951, bénéficie de congés de fin de campagne,
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avant de rejoindre de nouveau l'Indochine au sein du 4 bataillon du 2 R.T.M.
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Il débarque alors à Saïgon pour retrouver une terre qu'il connaît bien. Il est muté au 4
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bataillon du 5 R.T.M le 16 janvier 1953. Chef dynamique et courageux, il se distingue le 22 juin
1954 dans le Nord Viêt-Nam en neutralisant plusieurs armes automatiques adverses, lors du
harcèlement de nuit du village de Tay-Xa. Il est cité à l'ordre de la brigade le 8 octobre 1954.
Après un court passage en Algérie avec son régiment de janvier à mars 1955, il est
mis en congés de fin de campagne mais l'aventure et son goût prononcé pour l'action lui
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manquent. Il se rengage au titre du 9 R.T.M pour rejoindre Casablanca puis au 5 R.T.M le 30
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novembre 1955. Il est nommé sergent-chef le 1 avril 1956.
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Il est affecté au 21 régiment de tirailleurs algériens (R.T.A) le 15 février 1957 au sein
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de la 3 compagnie. Sous-officier exemplaire, il occupe les fonctions de chef de section pendant
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10 mois puis rejoint le 129 régiment d'infanterie (R.I) le 1 décembre de la même année. Sous
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officier adjoint de l'officier de renseignement de la 1 compagnie, il est d'emblée remarqué pour
ses qualités de courage et d'initiative. Il ne manque aucune action du groupe de renseignement-
observation. Le 24 septembre 1958, au cours d'une sortie de nuit dans la forêt de Baudens en
Oranie, il permet la capture de 2 rebelles ainsi que la récupération de leurs armes. Il est cité pour
la 3 fois à l'ordre de la brigade le 21 novembre 1958. Les nombreuses actions ne manquent pas.
Genlot fait preuve à chaque fois d'un dynamisme et d'une valeur combative rares. Le 20 février
1959, alors qu'il se trouve en opération dans la forêt de Louza, dans cette région d'Oranie qu'il
connaît très bien, il effectue un coup de main sur un poste ennemi repéré, en abattant deux
rebelles. Le 23 mars 1959, il est décoré de la croix de la Valeur Militaire avec étoile d'argent. Sous-
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officier irréprochable et exemplaire, il est nommé adjudant le 1 juillet 1959.
Les actions des rebelles se font de plus en plus nombreuses. L'adjudant Genlot
participe à de très nombreuses embuscades, de jour comme de nuit. Souvent délicates, il a à
cœur de remplir ses missions avec succès, en ayant toujours à l'esprit le souci de ses hommes. Il
se distingue à nouveau le 22 septembre1959 au douar Zelamta. A la tête de son groupe, il
surprend 3 rebelles qu'il met hors de combat et récupère leurs armes, il est cité à l'ordre de la
brigade.
Un mois plus tard, après avoir recueilli des renseignements sur une position ennemie
autour d'une mechta dans la région d'Alexandre Dumas, l'adjudant Genlot monte une embuscade
dans la nuit du 26 octobre 1959. L'ennemi est en nombre. Lors de sa mise en place, l'adjudant
Genlot tombe, mortellement atteint.
Médaillé Militaire, plusieurs fois cité, l'adjudant Genlot, par ses qualités de meneur
d'hommes, de combattant et de chef, a valeur d'exemple et de guide pour les jeunes sous-officiers.