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Adjudant-chef François LEONETTI
rançois Leonetti est né le 21 septembre 1910 à Cognocoli-Monticchi dans le sud
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de la Corse. Le 16 mai 1930, il n'a pas 20 ans quand il s'engage au 3 Régiment
de Tirailleurs Marocains, unité d'élite surnommée par les Allemands durant la
Grande Guerre « les hirondelles de la mort ».
Le tirailleur Leonetti est admis au peloton des élèves gradés. Il se révèle vite un
excellent soldat au cours de la pacification du Maroc et est promu sergent le 8 juillet 1932. En
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novembre de cette même année, il est affecté au 168 Régiment d'Infanterie de forteresse qui tient
11 ouvrages de la ligne Maginot dans le secteur de Thionville. Pendant 5 ans, les qualités morales
et professionnelles du jeune sous-officier sont unanimement appréciées.
Cependant, il désire par-dessus tout retrouver les tirailleurs au Maroc. Son vœu est
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exaucé en juin 1937 quand il intègre le 4 Régiment de Tirailleurs Marocains où il encadre puis
commande une section d'instruction. Il est promu adjudant en mai 1940 quand il assiste
impuissant à l'humiliante défaite de la France. Assoiffé d'action, il devra attendre 1944 pour
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débarquer à Saint-Tropez à la tête d'une section de la 10 compagnie du 6 Régiment de
Tirailleurs Marocains. Durant le terrible hiver de la reconquête, ses éminentes qualités d'instructeur
se concrétisent rapidement par sa capacité de combat hors du commun. Cité deux fois en moins
de 20 jours, il se révèle un remarquable chef de guerre durant la campagne d'Alsace.
Le 27 janvier 1945, dans le village de Cernay à 12 km au nord ouest de Mulhouse, il
reçoit pour mission de faire sauter un verrou allemand. Entraînant sa section dans un assaut
furieux contre une mitrailleuse servie par des « SS », il abat lui-même les servants et provoque la
retraite des survivants. Cité à l'ordre de l'Armée, il reçoit à titre exceptionnel la Médaille Militaire
des mains du général de Gaulle devant le front des troupes sur la place principale de Mulhouse.
De surcroît, il fait partie des 36 combattants français mis à l'honneur par le commandant en chef
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américain du 6 groupe d'armées auquel appartient la 1 armée française « Rhin et Danube ». A
ce titre, il se voit décerner la « Bronze Star Medal ».
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Le 11 février 1946, il rejoint le 2 Régiment de Tirailleurs Marocains à Marrakech. Lors
d'une mission, il est victime le 31 mai 1948 d'un accident de la route. Gravement blessé à la tête, il
se bat et se rétablit grâce à un excellent moral. Après avoir recouvré ses capacités physiques, il se
porte volontaire pour servir au sein du Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient.
Débarqué à Saigon le 7 avril 1952, on lui confie, pour son charisme et son expérience, la délicate
mission de chef de la section de redressement des Tirailleurs du Sud Annam. Désirant toujours se
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battre, il intègre le 3 Régiment de Tirailleurs Algériens. Ses belles qualités de courage, de sang-
froid et d'autorité lui valent d'être à nouveau cité à l'ordre de la Brigade le 14 février 1954. Quittant
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l'Indochine, il est réaffecté en octobre 1954 au 2 Régiment de Tirailleurs Marocains à Marrakech.
Après plus de 27 années passées au service de la France, l'adjudant-chef LEONETTI,
diminué par ses blessures, se résout, la mort dans l'âme, à quitter le service actif et se retire à
Ajaccio. Il est fait chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur le 1a1 janvier 1961. Entouré de
ses 6 enfants, il s'éteint à Marseille le 20 janvier 1993 et repose depuis dans son île natale à Pila
Canale.
Grand patriote, combattant infatigable, l'adjudant-chef LEONETTI laisse le souvenir
inextinguible d'un homme de confiance, d'ouverture, de cœur et d'esprit. Il restera à jamais pour
tous ses contemporains l'intrépide chef de section de tirailleurs marocains. Vivant modèle de
discipline, de dévouement et de courage, il mérite d'être cité en exemple aux jeunes générations.