Page 223 - Recueil Pro Patria 151 à 300

Adjudant-chef Maurice ROZES

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aurice Rozes est né le 24 novembre 1924 à Loubersan dans le Gers.
Trop jeune, il ne peut qu'assister à l'occupation de la France par
l'Allemagne. A 19 ans, le 6 juin 1944, il entre dans le maquis du Gers.
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Le 31 août, il s'engage pour la durée de la guerre au 49 RI. Affecté au camp de
Beaumholder en Allemagne, il est nommé caporal le 16 juillet 1946, puis caporal-chef le
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1 décembre de la même année.
Volontaire pour le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient, il est
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affecté au 7 RTA et débarque à Saigon pour un premier séjour le 26 mars 1947. Très
vite, il montre ses capacités de meneur d'hommes et reçoit une première citation le 15
décembre à la tête de son groupe. Lors d'une patrouille à Cho Moi en Cochinchine, il
réussit à mettre en fuite un ennemi supérieur en nombre en lui infligeant des pertes. Il est
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nommé sergent le 1 avril 1948. Toujours volontaire, il participe à toutes les opérations
de sa compagnie. Il se distingue le 19 mars 1949 dans la cocoteraie de Ap Nhon Hoa en
donnant l'assaut avec son groupe sur un élément rebelle qui arrêtait sa section. Deux
mois plus tard, il obtient une troisième citation en sauvant des flammes une jeep et une
arme, face à un ennemi supérieurement armé. Il quitte Saigon le 19 août 1949 pour
rejoindre le 7 RTA en Allemagne.
Volontaire pour le Bataillon Français de l'ONU en Corée, il débarque à Pusan le
29 novembre 1950. Le 16 mars 1951, il est nommé sergent-chef. Durant son séjour, il est
cité à deux reprises et reçoit la Médaille Militaire au feu après s'être emparé d'un canon
lors de l'assaut de son groupe sur une position ennemie. Ces actes de courage et de
sang-froid lui valent deux citations Coréennes et une citation de l'ONU. Il quitte la Corée le
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2 janvier 1952 et rejoint le 7 RTA à Coblence en Allemagne. Il épouse Elise BORTHIRY
le 28 mars 1953.

Le répit n'est que de courte durée, il repart en Indochine avec son régiment et
débarque à Saigon le 27 octobre 1953, à la tête d'une section. Dans les situations les plus
périlleuses, il se fait remarquer par son sang-froid et par la confiance qu'il inspire à tous
ses hommes. Il se distingue le 7 mars 1954 en progressant dans un terrain truffé de mines
pour donner l'assaut au village de Bai Ngang. Il repousse l'ennemi en lui infligeant de
sérieuses pertes. Il quitte l'Indochine le 4 janvier 1955 et rejoint l'Algérie avec son
régiment.

Ses grandes qualités militaires sont à nouveau appréciées, notamment le 14
juin à Teniet El Oudha, quand il repousse une embuscade de rebelles et obtient une
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nouvelle citation. Le 1 octobre, il est promu adjudant. Il quitte l'Algérie et le 7 RTA le 17
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avril 1957 pour être affecté au 5 RI à Blois. Il est nommé adjudant-chef le 1 juillet 1958.
Le 10 février 1960, il retourne pour un dernier séjour en Algérie dans le secteur de Ain
Sefra.
Au retour d'Algérie, il prend sa retraite et quitte le service actif le 5 août 1960. Il
s'installe à Habas dans son Gers natal avec son épouse et leurs 3 enfants. Sept fois cité,
titulaire de la médaille militaire, l'adjudant-chef Rozes est fait chevalier de l'Ordre de la
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Légion d'Honneur le 28 septembre 1986. Très actif au sein de l'amicale du 7 RTA, il
s'éteint le 10 février 2004 entouré de sa famille.
Le courage et le sens du devoir dont a toujours fait preuve l'adjudant-chef
Rozes forcent le respect de ses pairs. Cet admirable chef laisse le souvenir d'un sous-
officier de très grande valeur, au cœur fidèle et généreux. Il mérite tout particulièrement
d'être cité en exemple auprès des jeunes générations.