Page 221 - Recueil Pro Patria 151 à 300

Major Georges MORTREUX

eorges Mortreux est né le 9 août 1930 à Douai dans le Nord. Arrêté par les
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Allemands le 9 août 1944, à l'âge de 14 ans, il est incarcéré à la centrale de
Douai. Condamné à mort, il est libéré par les forces canadiennes le 1
septembre 1945, la veille de son exécution. Irrémédiablement attiré par le
métier des armes, il s'engage dès qu'il atteint l'âge légal.
Le 27 décembre 1949, il rejoint l'Ecole de l'Application de l'Infanterie de Saint-Maixent-
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l'Ecole. Issu de la première promotion de l'EAI, il est affecté le 9 juillet 1950 au 26 régiment
d'infanterie à Nancy.
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Promu sergent le 1 janvier 1951, il est désigné pour servir en Extrême-Orient. Le 1
mai 1951, le sergent Mortreux débarque à Saïgon et il rejoint la compagnie commando du bataillon
de sécurité de Phnom Penh au Cambodge. Immédiatement plongé dans l'action, il se porte
systématiquement volontaire pour prendre le commandement de patrouilles qui ont permis, en
moins d'un mois, d'infliger des pertes sensibles aux rebelles et de récupérer des armes et des
documents. Blessé à deux reprises au cours de l'année 1952, il est cité à l'ordre de la division le
14 août de la même année.
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Le 23 août 1953, il est rapatrié en métropole où il sert de nouveau au 26 RI à
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Lunéville comme chef de groupe motorisé. Compétent et généreux, il est promu sergent-chef le 1
octobre 1954.
Désignée pour servir en Algérie, son unité opère dans le constantinois où ce chef de
section intrépide se distingue au cours de missions quotidiennes de recherche des unités rebelles
cachées dans les montagnes. Cité par trois fois, il regagne la métropole en août 1957. En
décembre, pour l'ensemble de ses actions d'éclat, il se voit décerner la médaille militaire.
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De retour en France, il est muté à l'état-major subdivisionnaire de l'Aisne de la 2
région militaire où il exerce les fonctions de chef de secrétariat.
Il effectue un second séjour en Afrique du Nord de novembre 1959 à juin 1962.
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Servant désormais dans les rangs du 23 RI, il devient un expert dans l'art de débusquer les
groupes rebelles ou les caches d'armes disséminées dans les montagnes du massif sud-
constantinois. Méprisant le danger, ce chef de section infatigable et expérimenté est cité à deux
reprises au cours de ce séjour, obtenant ainsi deux étoiles d'argent supplémentaires sur sa Croix
de la Valeur Militaire.
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Le 25 juin 1962, l'adjudant Mortreux est muté au Centre d'Instruction du 43 régiment
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d'infanterie de Lille. Dynamique et courageux, il est un exemple pour les jeunes recrues et le 1
juillet 1963 il est nommé au grade d'adjudant-chef.
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Affecté le 1 juillet 1968 au 2 groupe de chasseurs portés à Saarburg en Allemagne, il
occupe successivement les fonctions de chef de section à l'instruction et de chef de section de
mortiers. Le 25 septembre 1971, ce sous-officier d'exception est fait chevalier de la Légion
d'Honneur.
Muté deux ans plus tard à l'état-major de l'armée de terre, il part pour servir comme
secrétaire de l'attaché des forces armées à l'ambassade de France à Londres jusqu'en juillet 1977.
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C'est au cours de ce séjour qu'il est nommé au grade de major le 1 janvier 1977.
A son retour, il retrouve Saint-Maixent-l'Ecole pour y assurer la fonction de président
des sous-officiers au sein de l'Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active. Energique et dévoué,
ses qualités d'écoute et d'attention ainsi que son sens du devoir l'amènent tout naturellement à
occuper un poste similaire auprès du chef d'état-major de l'armée de terre. Elevé au grade
d'officier de la Légion d'honneur le 5 juillet 1982, il est placé en position de retraite le 10 août 1985.
Officier de la Légion d'Honneur, médaillé militaire, titulaire de six citations, le major
Mortreux s'éteint le 25 mai 2001.
A l'issue d'une carrière riche et brillante, le major Mortreux totalise 35 ans de service
dont 10 années passées hors de la métropole. Ce combattant de la liberté s'est toujours attaché à
transmettre sa passion pour servir la France avec honneur et fidélité. De par ses expériences
multiples, son allant et ses qualités de meneur d'hommes, ce sous-officier d'élite offre un
magnifique exemple auprès des jeunes générations.