Page 213 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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Adjudant-chef Maurice MARTENOT


                        M
                                aurice Martenot est né le 01 septembre 1920, à Bertrichamps (Meurthe-et-
                                Moselle),  dans  une  famille  d’agriculteurs.  Après  avoir  travaillé  dans  la
                                cristallerie  de  BACCARAT  dès  l’âge  de  12  ans,  en  septembre  1938,  il
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            s’engage au titre du 3  régiment de tirailleurs marocains. En mai 1939, il est nommé au grade
            de caporal puis caporal-chef.

                        Le  2  septembre  1939,  alors  qu’il  combat  dans  le  Nord  de  la  France,  il  est  fait
            prisonnier à LANDRECIES. Il restera en captivité en Allemagne du 21 mai 1940 au 22 février
            1944, date à laquelle il est rapatrié sanitaire. Dès la fin de sa convalescence, il se lance dans
            une  nouvelle  aventure  avec  les  Forces  Françaises  de  l’Intérieur  jusqu’en  septembre  1944.
            Début  septembre  de  la  même  année,  aux  côtés  de  René  RICATTE  alias  JEAN-SERGE,  il
            participera en particulier au combat de la ferme de VIOMBOIS en Meurthe et Moselle, haut
            lieu de la résistance.

                        Recherchant l’action, le 24 novembre 1944, il s’engage au titre de la 9e division
            d’infanterie coloniale et rejoint le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc basé en Allemagne
            qui se prépare à rejoindre Marseille pour embarquer vers l’Indochine. Il débarque à Saïgon le
            4 novembre 1945.
                        Le 25 janvier 1946, lors d’une attaque rebelle au sud de LONG THANH, il fait face
            et repousse l’ennemi. Pour ce fait d’arme, il est cité à l’ordre du régiment et reçoit la croix de
            guerre TOE.
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                        Il est nommé au grade de sergent le 1  juillet 1946,  puis le 20 novembre de  la
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            même année, il est affecté au 2  escadron colonial du Tonkin, il est une nouvelle fois cité à
            l’ordre de la division lors des combats de HAIPHONG et KIEN-AN. Un mois plus tard, le jour
            de Noël, lors de combats de rues dans la ville de HAI-DUONG, il évacue plusieurs blessés
            sous les feux de l’ennemi et détruit une arme automatique qui empêchait la progression du
            détachement.
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                        Il est affecté au 3  escadron du Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc en mai
            1947.  Il  est  nommé  au  grade  de  sergent-chef  en  juillet  1947  et  le  15  octobre,  lors  de
            l’opération LEA, il se fait une nouvelle fois remarquer lors de l’escorte d’un convoi pris dans
            une embuscade entre BAC-KAN et CHO-MOI. Il mène son peloton à la riposte obligeant les
            rebelles  à  prendre  la  fuite  :  il  est  cité  à  l’ordre  du  corps  d’armée.  En  octobre  1948,  il  est
            nommé au grade d’adjudant.
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                        En octobre 1949, il s’engage au titre de la 1  ½ B.C.C.P. puis rejoint le 2  B.P.C.
            avant de repartir en Indochine. Le 5 juillet 1951, il est décoré de la Médaille Militaire. Son unité
            participe à la bataille de NINH-BINH et aux opérations en ANNAM, au LAOS, au CAMBODGE
            en COCHINCHINE et au TONKIN ou encore une fois, il est cité à l’ordre de la division. En
            effet, en février 1952, lors de l’opération « Arc en Ciel », HOA-BINH est évacué, il protège son
            unité lors de l’embarquement sur la plage en infligeant de lourdes pertes à l’adversaire. Le 1er
            octobre 1952, il est nommé au grade d’adjudant-chef. Il rentre en métropole le 11 février 1953
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            et est affecté au 1  ½ B.C.C.P. qu’il rejoint le 15 juin de la même année. Il tombe en longue
            maladie suite à sa déportation et son séjour en Indochine.
                        Le  1er  février  1960,  il  fait  valoir  ses  droits  à  pension  de  retraite.  Il  participe
            activement à la vie associative des anciens combattants de Meurthe-et-Moselle. Pendant cette
            période, il assurera les fonctions d’adjudant-chef des pompiers de TANTONVILLE.

                        Il  s’éteint  le  31  août  2002  à  l’âge  de  82  ans.  Chevalier  de  la  Légion  d’honneur,
            Médaillé  militaire,  plusieurs  fois  cités,  l’adjudant-chef  Martenot  a  connu  une  carrière
            particulièrement  bien  remplie.  Ses  qualités  de  combattant  et  de  chef,  son  courage  et  sa
            volonté,  son  endurance  et  sa  discrétion  constituent  le  plus  bel  exemple  pour  les  jeunes
            générations.
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