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Adjudant Messaoud NEZZAR
essaoud Nezzar est né le 15 septembre 1908 en Algérie à Douar Ouled Moussa,
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dans le Constantinois. Enfant, il connaît la misère et la maltraitance, cependant
il trouve un grand réconfort en suivant les cours de l'école française de son
village. A l'âge de 19 ans, par admiration pour la France, il s'engage dans l'armée d'Afrique le 25
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janvier 1928 au titre du 19 régiment de tirailleurs algériens.
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Durant l'été 1929, il rejoint le 27 RTA en métropole où il séjourne pendant deux ans.
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En juin 1931, il est affecté une première fois au 7 RTA et retourne en Algérie. Après s'être
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rengagé pour quatre ans, il est à nouveau affecté au 27 RTA en 1932. Nommé à la distinction
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de 1 classe le 1 avril 1933, il reste en France jusqu'en avril 1935, date à laquelle il traverse la
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Méditerranée pour retrouver le 7 RTA. En mars 1936, il regagne une nouvelle fois le 27 RTA et
obtient ses galons de caporal le 27 avril de cette même année.
Promu sergent le10 août 1937, il acquiert la nationalité française le 20 juin 1939
quelques semaines avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Engagé avec son
unité dans le nord de la France, il est blessé par balle et fait prisonnier au Quesnoy le 18 mai
1940 alors que le point d'appui de sa section est submergé par une attaque de chars et de
fantassins allemands. Parvenant à s'évader en mai 1941, il gagne la Provence où, le 23 août, il
épouse Marie Bouvier, une jeune française rencontrée avant la guerre. Le sergent Nezzar
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rejoint ensuite l'Algérie où il retrouve le 7 RTA. Sa bravoure et son comportement exemplaire
durant les combats de la première campagne de France lui valent d'être cité une première fois à
l'ordre de la division et d'obtenir la Croix de guerre 1939 avec étoile d'argent.
En Afrique du nord, il prend part à la difficile campagne de Tunisie durant l'année
1943. Il est déjà sergent-chef depuis dix mois lorsqu'il débarque à Naples avec son régiment le
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1 janvier 1944. Le 25 mai, il est désigné pour renforcer le 3 RTA. Le 20 juin, suite à l'attaque
de la cote 691 sur la route de Sienne, il prend le commandement de sa section et la ramène en
bon ordre en sûreté avant de retourner de nuit secourir son chef de section blessé au cours du
repli. Cet acte de courage et de sang-froid lui vaut une nouvelle citation à l'ordre de la division.
Le 16 août 1944, le sergent-chef Nezzar débarque dans la baie de Saint-Tropez
avec l'armée de Lattre pour participer à la libération de la France. Combattant déterminé et
expérimenté, il se distingue à de nombreuses reprises, notamment au col de Broche dans les
Vosges où il repousse avec sa section un ennemi puissamment armé. Au cours de cette
campagne, il fait plusieurs fois des prisonniers, et le 16 octobre, il se voit remettre ses galons
d'adjudant. Le 30 décembre, dans la région de Colmar, à la côte 1186, alors que sa section est
accrochée par un ennemi supérieur en nombre et en matériel, il parvient une nouvelle fois à la
dégager d'une situation très délicate. Mais le 22 janvier 1945, au cours de la contre attaque de
Kilstett, au nord de Strasbourg, il est blessé par un éclat d'obus et doit se résoudre à être
évacué. Pour ses exploits au cours de la Libération, il reçoit la Médaille militaire et, plusieurs fois
cité, il accroche ainsi une palme, une étoile de vermeil et une nouvelle étoile d'argent à sa Croix
de guerre.
La guerre achevée, il prend sa retraite militaire le 15 mai 1945 et s'installe en
Avignon avec sa famille qui comptera bientôt 10 enfants. Cinq fois cité, blessé à deux reprises,
évadé, titulaire de la médaille militaire, l'adjudant Nezzar a été fait chevalier de la légion
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d'honneur en 1978 puis élevé au grade d'officier en 1995. Très actif au sein de l'amicale du 7
RTA, dont il fut le porte-drapeau « titulaire » pendant de longues années, il s'éteint le 5
septembre 2002 entouré de sa famille.
Le courage et le sens du devoir dont a toujours fait preuve l'adjudant Nezzar forcent
le respect de tous ses pairs. Cet admirable chef laisse le souvenir d'un sous-officier de très
grande valeur, au cœur fidèle et généreux. Il mérite tout particulièrement d'être cité en exemple
auprès des jeunes générations.