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runo Cartier est né le 31 janvier 1965 à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône. Son
goût pour l'aventure l'incite à choisir le métier des armes. Il s'engage en 1983 au
titre du 8° régiment parachutiste d'infanterie de marine (RPIMa) stationné à
Castres. Là, il trouve d'emblée ce qu'il est venu chercher. Après sa formation de base et l'obtention
de son brevet de parachutiste, le jeune Cartier s'envole, le 21 août 1984, à destination du Tchad
dont il a déjà entendu parler de nombreuses fois par les anciens. Son comportement et son
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sérieux lui permettent de recevoir la distinction de 1re classe le 1 septembre de la même année.
Deux mois après son arrivée, dans le cadre de l'opération « Silure », il rejoint, par la route avec
son unité, Douala au Cameroun. Puis il embarque par voie aérienne pour gagner Bangui en
République Centre Africaine le 12 novembre 1984. Il rentre en métropole à la fin du mois, la
mémoire pleine de souvenirs. Il aime son métier et sait qu'il ne s'est pas trompé dans ce choix.
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Son ardeur et sa spontanéité lui valent d'être nommé caporal le 1 janvier 1985 puis
caporal-chef 10 mois plus tard. Son goût du commandement est remarqué par ses supérieurs. La
responsabilité d'un groupe d'une dizaine d'hommes ne lui fait pas peur. Il est désigné par son
corps pour suivre le stage de sous-officier du recrutement semi-direct à l'Ecole nationale des sous-
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officiers d'activé de Saint-Maixent-l'Ecole, du 4 avril au 30 septembre 1986. Il intègre la 119
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promotion, promotion sergent-chef Taxy, au sein de la 312 section. Il suit avec intérêt la
formation ; les bons résultats qu'il obtient soulignent ses qualités et ses capacités à devenir un
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excellent sous-officier. Il est nommé sergent le 1 octobre 1986 et désigné pour servir à la
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compagnie d'instruction du 8 RPIMa,
Dès son retour à Castres, le sergent Cartier retourne au Tchad dans le cadre de
l'opération « Epervier ». Il rentre en métropole en février 1988, et repart 8 mois plus tard pour le
Gabon. Ses compétences de chef de groupe lui permettent, lors de ce séjour, d'être classé
premier groupe au centre d'entraînement commando en forêt gabonaise (CECFOGA).Puis de juin
1989 à juin 1991, il séjourne dans les Antilles où il effectue plusieurs missions entre la Guadeloupe
et la Guyane. Au cours de cette période, il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière. A
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son retour en métropole, il est muté de nouveau au 8 RPIMa et obtient brillamment le certificat
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militaire du 2 degré le 30 juin 1991. Un mois plus tard, il est nommé sergent-chef.
Le 22 mai 1992, il est désigné pour rejoindre le Cambodge et servir au titre de
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l'Organisation des Nations Unies (1 mandat). Un mois plus tard, dans le cadre d'une mission
d'ouverture d'itinéraire de pistes que les Khmers rouges avaient obstruées à l'aide d'abattis, le
sergent-chef Cartier réussit, sans accrochage, ni heurts, à convaincre les soldats cambodgiens de
laisser ses hommes accomplirent leur tâche. Pour son calme et son sang-froid, il reçoit un
témoignage de satisfaction du Commandant des éléments français au Cambodge. A l'issue de sa
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mission en Asie, il réussit son certificat technique du 2 degré à l'Ecole d'application de l'infanterie
de Montpellier au cours du mois d'octobre1993.
Le 3 janvier 1994, il repart en Côte d'Ivoire pour quatre mois. En novembre, il obtient
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son brevet militaire professionnel du 2 degré. En 1995, il effectue un séjour de courte durée en
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République Centre Africaine (RCA). Le 1 octobre de cette même année, le sergent-chef Cartier
est nommé adjudant.
L'évolution des événements en ex-Yougoslavie nécessite l'envoi d'unités des Nations-
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Unies dans les Balkans. L'adjudant Cartier est prêt à partir. La 4 compagnie, au sein de laquelle il
occupe les fonctions de chef de section, est désignée pour rejoindre Sarajevo. Le départ est fixé
au 17 mai 1996, Dès son arrivée, la section Cartier multiplie les missions dans la région du mont
Igman. Le 27 juin, il effectue une mission de contrôle de zone avec ses 4 véhicules de l'avant
blindé (VAB). L'insécurité qui y règne et les conditions climatiques des jours précédents ne
facilitent pas les déplacements. Le VAB de l'adjudant fait une chute brutale lors de cette opération.
L'adjudant Cartier, très gravement blessé, a d'abord le souci de faire soigner ses hommes. Il
s'éteint peu de temps après.
Ceux qui ont connu l'adjudant Cartier savent qu'il était un sous-officier chevronné, un
exemple de courage et d'abnégation pour ses subordonnés. Il aura fait preuve, tout au long d'une
carrière bien remplie, des plus belles qualités militaires, maintes fois soulignées par ses chefs. A
titre posthume, la Médaille Militaire et la croix de la Valeur Militaire avec palme sont venues rendre
un dernier hommage à ce sous-officier mort au service de la France.