Page 109 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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                             ernand Aymé est né le 15 mai 1922 à Marseille. Après ses études, il entre
                             à la Compagnie de l'Afrique occidentale française comme commis. Le 16
                             octobre 1939 il embarque pour le comptoir de Freetown en Sierra Leone.
            En juin 1940 il est stupéfait par l'effondrement du front en France. Mais l'appel du général
            de Gaulle le 18 juin, le décide à prendre part au combat dès que possible. Il profite de la
            venue  du  colonel  Leclerc  en  Sierra  Léone  pour  s'engager  dans  les  Forces  françaises
            libres le 12 août 1940.
                        II rejoint le Cameroun et intègre le 1° régiment de tirailleurs camerounais puis le
                                                           re
            bataillon  de  marche  n°  4  Rattaché  à  la  1   division  française  libre  (DFL),  Aymé  passe
            successivement avec son unité en Egypte, en Palestine puis en Syrie. Le 11 juin 1941
            devant Damas, Fernand Aymé est toujours volontaire pour les missions délicates et fait
                                                                                     ère
            preuve d'un sang froid et d'une rigueur reconnus de tous. Nommé 1  classe, caporal puis
            caporal-chef,  Fernand  Aymé  participe  aux  opérations  de  Gondar  en  Abyssinie  en  juillet
            1941  puis  au  printemps  1942  dans  les  montagnes  du  Liban  où  le  BM  4  doit  tenir  une
            position préventive face à la menace que fait peser Rommel sur le Caire.
                                                                     e
                        En  janvier  1943  le  BM  4,  affecté  à  la  2   brigade  française  libre  (BFL),  est
            stationné en Cyrénaïque et se prépare à la campagne de Tunisie. Le 2 mai il pénètre en
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            Tunisie. La 2  BFL livre des combats acharnés dans la région du cap Bon. Au sein de son
            unité,  le  caporal-chef  Aymé  se  bat  vaillamment.  Le  BM  4  reste  stationné  en  Tunisie
            jusqu'en août, avant d'être transféré en Algérie. Remarqué pour ses qualités militaires et
                                                                                          er
            son comportement irréprochable, Fernand Aymé est nommé sergent le 1  janvier 1944.
                        Constituées  en  Corps  expéditionnaire  sous  les  ordres  du  général  Juin,  les
            troupes françaises débarquent en Italie à la fin de l'année 1943. Les alliés piétinent tout
            l'hiver devant la ligne « Gustav ». Au printemps 1944 Fernand Aymé débarque à Naples et
                                                                     e
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            en  mai,  la  2   division  d'infanterie  marocaine,  la  3   division  d'infanterie  algérienne  du
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            général de Monsabert et la 1  DFL percent la ligne de défense allemande au sud-ouest
            du Mont Cassin. Le 20, le sergent Aymé est cité lors de l'attaque de la cote 160 pendant
            laquelle  il  entraîne  courageusement  ses  hommes  malgré  la  violence  du  feu  ennemi.  Il
            participe  à  la  course  victorieuse  par  la  vallée  du  Liri  jusqu'à  Rome,  puis  à  travers  la
            Toscane.
                        En août 1944, après 5 ans d'exil forcé, le sergent Fernand Aymé retrouve le sol
            français et débarque en Provence avec l'Armée B. Il participe aux combats de Provence.
            L'armée B remonte la vallée du Rhône et fait la jonction à Autun le 11 septembre avec les
            troupes  débarquées  en  Normandie.  Fernand  Aymé  prend  part  aux  opérations  de
            Châteaurenard  puis  de  Chenolay  jusqu'au  5  octobre.  A  la  tête  de  son  groupe  de
            mitrailleuses  il  s'illustre  à  nouveau  par  son  attitude  volontaire  et  audacieuse.  Il  est  cité
            pour ces actes. En Alsace son unité se bat au ballon de Servance du 13 au 23 octobre. Le
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            1 r janvier 1945 Fernand Aymé arrive à Sélestat et reçoit ses galons de sergent-chef.
                        Le 24, il est présent à Saint Hippolyte en Alsace mais quatre jours plus tard,
            pendant  une  violente  contre-attaque  des  Allemands,  le  sergent-chef  Aymé  est
            mortellement atteint par un éclat d'obus alors qu'il porte assistance à l'un de ses hommes
            touché.
                        Animé d'un patriotisme ardent, le sergent-chef Aymé a toujours refusé la défaite
            de son pays. Il était pour ses hommes un exemple de combativité et de courage. A titre
            posthume,  la  croix  de  chevalier  de  la  Légion  d'Honneur,  et  la  Médaille  Militaire  sont
            venues rendre un dernier hommage à ce sous-officier, fait compagnon de la Libération,
            mort pour la France, au service de la liberté.
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