Page 84 - Recueil Pro Patria 1 à 150
P. 84
52° PROMOTION
ADJUDANT-CHEF RIBES
4 MA 1972 - 24 OCTOBRE 1972
«Excellent Chef de Section calme et ferme, a entraîné ses hommes sur les brèches à
réparer avec un mépris total du danger».
Elèves Sous-Officiers de la 52° promotion, ces quelques mots extraits de sa dernière
citation, dépeignent simplement mais nettement ce qu'était l’Adjudant-chef Ribes.
Appelé au 32° bataillon du Génie le 15 octobre 1929, Ribes rengage à la fin de son service
militaire.
Nommé Sergent le 18 mars 193, il est admis dans le Corps des Sous-Officiers de carrière
le 15 octobre 1933.
Désigné pour servir en Indochine, il est affecté à la Compagnie du Génie du Tonkin où il
restera pendant trois ans.
Retour du Tonkin, il est affecté au 19° Régiment du Génie à Hussein-Dey (Algérie). Fin
juillet 1938 il est détaché dans les territoires du Sud, d'abord à Fort Flatters puis à Ouargla
A la déclaration de guerre en 1939 avec son Unité, il rejoint la France. Il est nommé
Adjudant le 15 décembre 1939. Au cours de la Campagne de France, à la tête d'une section de
démineurs il force l'admiration de tous par son courage, son sang-froid et son mépris total du
danger. A la fin des hostilités, il rejoint l'Algérie où il retrouve son Unité le 19° Régiment du Génie.
Pendant deux ans au sein de son Régiment, il prépare la revanche et la reprise des
hostilités.
Au mois de novembre 1941 il prend part à la Campagne de Tunisie. Là, de nouveau il fait
preuve de ses qualités de chef, d'entraîneur d'hommes et de sapeur, entièrement dévoué au
service des autres dans l'accomplissement des tâches souvent obscures et sans gloire.
Il se distingue tout particulièrement dans la défense de Sidi-Bouzid et au Col de Bou Haya
ou un barrage antichars qu'il avait aménagé s'est montré particulièrement efficace. Il est cité à
Tordre de la Division.
Après la campagne de Tunisie, Ribes part pour l'Italie au sein du 83° Bataillon du Génie.
Dès son débarquement, la 3° division Algérienne à laquelle appartient cette Unité est engagé dans
les Abruzzes. Et tandis que les Tirailleurs vont se lancer à l'assaut des pitons de 1 000 et 1 500
mètres, les sapeurs du Génie, eux vont déminer, rétablir les itinéraires qui mènent au Belvédère...
dans le froid, le verglas, la neige et mourir sans secours possible, écrasés par le feu d'enfer de
l’Artillerie de campagne allemande... et par celui des milliers de mines...
C'est dans ces conditions et dans cette ambiance que l’Adjudant-chef Ribes se dépensant
sans compter à la tête de sa section, trouve la mort le 16 janvier 1944 au débouché de la plaine de
San-Elia.
«Travail forcené et bien fait, esprit d'équipe poussé au plus haut point, don de soi,
discipline acceptée et imposée par l'exemple donné à tout instant», telles furent les qualités de
votre parrain.
«Pensez à lui dans les moments difficiles et, comme lui, vous appellerez la victoire. Victoire
sur vous-mêmes, victoire, quelle qu'elle soit, de la collectivité à laquelle vous appartiendrez»
Les citations entre guillemets sont du Général Gandoët.