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42° PROMOTION
DEFENSE DE BELFORT
3 SEPTEMBRE 1970 - 23 FEVRIER 1971
I1 y aura .cent ans le 3 Novembre prochain, la ville dé BELPORT
était encerclée. Un siège de 103 jours commençait. Siège au cours duquel
militaires et civils unis dans l'effort et dans là souffrance, vont
défendre héroïquement leur ville.
*
BELPORT dominée par son château est une ville bien fortifiée,
entourée d'une enceinte bastionnée et d'une ligne de forts. La garnison
est aux ordres du Colonel DENFERT-ROCHEREAU. Celui-ci, Polytechnicien,
Officier du Génie, s’est distingué en Italie et en Crimée. Il connait
parfaitement la Place de BELPORT et ses moyens de défense, y étant
affecté depuis 1866 comme Officier du Génie. Il dispose d'environ
16.000 hommes dotés d'un armement d'inégale valeur et d'une artillerie
relativement importante et de bonne qualité (300 canons et 50 mortiers).
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La population de la ville, environ 6.000 âmes, est animée d un
moral élevé comme le prouve une lettre adressée au Colonel DENFERT au
cours du siège ; " Tels sont les véritables sentiments de la population
de BELPORT qui pense comme vous, Monsieur le Gouverneur, et notre brave
garnison, que nous devons défendre BELPORT jusqu'à la dernière
extrémité et déjouer par notre invincible résistance et notre
attachement à la République, les calculs politiques de la Prusse qui
voudrait se faire un titre de l'occupation entière de l'Alsace, pour
conserver notre belle Province ".
En face, un ennemi jusqu'à présent victorieux, bien supérieur en
nombre, qui dispose d'une artillerie puissante (450 bouches à feu de
siège et 50 de campagne).
La lutte est inégale, mais la garnison et la population stimulées
par la volonté de DENFERT, vont faire des prodiges. Les défenses sont
améliorées; une fonderie est créée pour produire des obus et
perfectionner les canons. La population, animée par le Préfet GROSJEAN
et le Maire MENY, s'organise pour apporter une aide efficace aux
défenseurs et pour participer à la lutte contre les incendies.
*
Le 4 Novembre le Général de TRESKOW commandant les troupes
prussiennes, envoie un émissaire au Colonel DENFERT-ROCHEREAU pour lui
demander de livrer la forteresse. La réponse ne se fait pas attendre :
" la retraite de l'armée prussienne est le seul moyen que confère à la
fois l'honneur et l'humanité pour éviter à la population de BELPORT les
horreurs d'un siège ".