Page 48 - Recueil Pro Patria 1 à 150
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                                                   28° PROMOTION
                                           3 MAI 1968 - 29 OCTOBRE 1968
                                    " CINQUANTENAIRE DE LA VICTOIRE "

                    " Officiers, Sous-Officiers, Soldats des Armées alliées. Après avoir résolument
            arrêté l'ennemi, vous l'avez pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables,
            attaqué sans répit. Vous avez gagné la plus grande bataille de l'Histoire et sauvé la
            cause  la  plus  sacrée:  la  liberté  du  monde.  Soyez  fiers.  D'une  gloire  immortelle  vous
            avez paré vos drapeaux, la postérité vous garde sa reconnaissance. "

                    C'est  par  cet  ordre  du  jour  du  12  Novembre  1918  que  le  Maréchal  Foch  a
            annoncé la victoire.
                    U y a cinquante ans.

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                    La grande guerre a duré 4 ans.

                    Les quatre derniers mois ont été décisifs.

                    Fin Juillet 1918, après la contre-offensive de Villers-Cotterêts, Foch écrit : " le
            moment  est  venu  de  quitter  l'attitude  défensive  imposée  jusqu'ici  par  l'infériorité
            numérique et de passer à l'offensive."

                    Foch, Commandant en Chef des Armées Alliées recense les forces: 203 divisions
            dont 103 françaises, 21.000 pièces d'artillerie, 5.700 avions.
                    L'État-Major fait des prévisions pour 1919; Foch, lui, a son plan. Coordonnant
            les efforts des armées alliées sur le front occidental, il va mener pendant 6 semaines
            une offensive à " coup de boutoirs " ensuite il déclenchera une offensive générale et
            simultanée sur tout le front.
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                    Le 8 Août en Picardie, trois coups de canon donnent le signal d'un gigantesque
            lever de rideau. La 4° armée britannique se rue avec 600 chars sur " 6 ou 7 divisions
            allemandes  que  l'on  pouvait  considérer,  écrit  Ludendorff,  comme  des  plus
            particulièrement résistantes ". Elles  sont mises en pièces. Ce même 8 Août, une de ces
            journées " qui scellèrent le destin ", fantassins et chasseurs de la l° armée française
            attaquent en direction de Montdidier appuyés par 1.000 avions.
                    Le  20  Août  l'armée  Mangin  prend  l'offensive  de  l'Oise  à  l'Aisne,  fait  8.000
            prisonniers, récupère 100 canons. Le 27, les Anglais atteignent Bapaume et Noyon. A
            l'autre bout du front, au sud de Verdun, le 12 Septembre, le Général Pershing réduit
            la  poche  de  Saint-Mihiel  avec  l'armée  américaine  appuyée  par  la  2°  Division  de
            Cuirassiers à pied et les Coloniaux de la 15° Division.

                    La ligne Hindenburg laborieusement fortifiée par les Allemands de Reims à la
            Mer  du  Nord  est  atteinte.  Foch,  "sans  repos,  calmement,  inlassablement  "  met  une
            dernière  main  à  son  plan  d'offensive  générale.  "  C'est  le  rush  final,  il  ne  faut  pas
            laisser à l'ennemi le temps de souffler ni de se concentrer ".

                    Avant de déclencher la dernière bataille, Foch a pris contact avec le Roi Albert
            qui va prendre le commandement du Groupe d'Armées qui doit libérer le Nord de son
            Pays.
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