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En effet, la danse est un phénomène de socié-
té qui a pour but de rapprocher les hommes et les
femmes, les mondes militaires et civils. Le bal est ainsi
une véritable institution de société et l’arrivée d’un régi-
ment ou d’une école, dans le cas de Saint-Maixent, est
la promesse pour la jeunesse locale d’avoir des bals
réguliers, de beaux uniformes, de belles toilettes et qui
sait… de faire un bon mariage ? De cette époque des
bals, il ne reste aujourd’hui plus que les galas régimen-
taires militaro centrés et les soirées de prestige des
grandes écoles telles Saint Cyr, l’EMIA, l’École Navale
ou Polytechnique. Un aspect moins connu comme tel
est aussi mis en valeur dans notre exposition. Il s’agit
des cérémonies militaires. Celles-ci sont conçues
comme de véritables chorégraphies. À l’ENSOA, il va
s’agir d’un baptême de promotion, d’une remise de ga-
lons ou encore du défilé sur les Champs Élysées. Ces
cérémonies rappellent par ce ballet bien coordonné
une valeur propre à l’armée : la cohésion, ce facteur
d’unité qui permet de rire, chanter, veiller, combattre
et mourir ensemble comme nous le rappellent nos an-
ciens de l’EMI, EMICC ou encore de l’ENSOA avec le
Major Kieger.
Lieutenant Jean-Hugues Long
Conservateur du Musée du Sous-Officier Prix de danse, caricature E.M.I.C.C.
Lieutenant Paul-Henri Timpagnon (1905-1933) Coll. MSO n°inv. 2017.5.25
Premier tirage de la partition « Jeune Chef ». Coll privée. Chant des élèves de l’ENSOA composé en 1970.
Les paroles sont du lieutenant Chailley et l’arrangement de G.H. Gallas, chef de la musique de la IV région militaire .
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