Page 27 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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                           é  à  Strasbourg  le  22  avril  1920,  Rodolphe  JAEGER  passe  toute  sa  jeunesse  en
                           Alsace. En mai 1938 à l'âge de dix-huit ans il s'engage pour cinq ans au titre du
                           Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, alors stationné à Aix-en-Provence.
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                    Nommé à la distinction de 1  classe le 14 juillet 1939, il se porte volontaire pour servir au
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            devient le 1  bataillon du 24  Régiment d'Infanterie Coloniale le 22 octobre de la même année,
            alors que les hostilités ont commencé en Europe et que les troupes françaises du Moyen-Orient se
            préparent à contrer une éventuelle action des forces de l'Axe dans la région.

                    Après la défaite de juin 1940, répondant à l'appel du général de Gaulle, Rodolphe JAEGER
            refuse l'humiliation. Avec la 3° compagnie du 24° RIC, il rejoint les Anglais en Palestine dans la
            nuit du 27 au 28 juin 1940 devenant ainsi l'un des tous premiers Français Libres.

                    Affecté au Bataillon d'Infanterie de Marine nouvellement créé, il participe au sein de la 7°
            Division Blindée britannique à la première campagne de Libye et à la prise de Sidi-Barani et de
            Tobrouk. Au cours de ces combats il abat un avion italien et devient pour cela le vingt-et-unième
            Compagnon de la  Libération.  Le  général de Gaulle en personne le décore le 27 mai 1941 de la
            Croix de la Libération.
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                    Ayant rejoint la 1  compagnie de Chars des Forces Françaises Libres, le 1  mai 1941, il
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            prend part aux combats de Syrie au cours desquels il est nommé caporal le 1  janvier 1942 et cité à
            l'ordre de l'Armée.
                    Il participe ensuite à la bataille d'El Alamein et à la reconquête de la Libye avec la "Colonne
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            Volante " intégrée à la VIII  Armée britannique du général MONTGOMERY. Tireur à bord du char
            Crusader " Le Tartare " il atteint la frontière tunisienne en février 1943. Il est cité à l'ordre de la
            Division le 2 mars, pour avoir détruit un char ennemi lors de la bataille de Médenine.

                    La " Colonne Volante " est rejointe par la " Colonne Leclerc " pour former la Force L, avec
            laquelle le caporal JAEGER prend part à la conquête de la Tunisie.
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                    Les  combats  en  Afrique  du  Nord  achevés,  il  est  affecté,  avec  la  1   compagnie,  au  501
            Régiment de Chars de Combat à la 2° Division Blindée du général Leclerc. Cette unité en formation
            à Sabratha en Tripolitaine, gagne ensuite le Maroc pour y poursuivre son équipement avant d'être
            transférée en Angleterre.
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                    Promu  caporal-chef  depuis  le  1   avril  1944,  il  est  nommé  sergent  le  1   Juillet  1944,  et
                                                                               "
            débarque en France le 3 août. Le 15, tireur sur le char Sherman le   Keren " il est blessé lors des
            durs  engagements  d'Ecouché  ;  refusant  d'être  évacué,  il  reste  à  son  poste  et  poursuit  le  combat.
            Cette action d'éclat lui vaut de se voir concéder la médaille militaire avec attribution d'une nouvelle
            citation à l’ordre de l'Armée.

                    Il  participe  ensuite  aux  combats  de  la  libération  de  Paris  et  s'illustre  à  Fresnes  et  à
            Longjumeau, puis il combat ensuite à Andelot en Lorraine.

                    Le  13  septembre  au  soir,  au  cours  d'une  reconnaissance  à  Dombrot-le-Sec,  alors  qu'il
            recherche une position de tir pour son char, il est atteint par un tir d'artillerie, très grièvement blessé,
            il  succombe  en  fin  de  journée  à  Vittel.  Cette  dernière  action  lui  vaut  d'être  fait  chevalier  de  la
            Légion d'honneur et d'être cité à l'ordre de l'Armée à titre posthume.

                    Jeune sergent, mort à vingt-quatre ans en libérant son pays, animé d'une foi ardente, fidèle à
            ses  choix,  montrant  toujours  une  force  de  caractère  exceptionnelle.  Rodolphe  JAEGER  est
            l'exemple même du chef dynamique, volontaire et efficace qui n'a pas hésité à faire le sacrifice de sa
            vie pour atteindre la victoire.
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