Page 23 - Recueil Pro Patria 151 à 300
P. 23

Jean-Pierre GOMIS est né le 13 décembre 1925 à Saint-Louis du Sénégal. A 19
            ans,  il  décide  de  s'engager.  Rapidement,  il  rejoint  le  Maroc,  puis  l'Algérie  où  l'armée
            Française se réorganise.

                                                                                                 e
                    Son instruction terminée, il débarque en France, pour être affecté au 21  Régiment
            d'Infanterie Coloniale où il arrive en mars 1945. Avec son unité, il franchit le Rhin, puis
            participe à la conquête du sol Allemand. Blessé durant ces combats, il est cité pour sa
            conduite au feu.

                    Le  16  décembre,  il  quitte  la  France  et  embarque  pour  l'Indochine.  Dirigé  vers  le
            Tonkin,  son  régiment  a  pour  mission  d'empêcher  l'infiltration  des  Viêt-minh  dans  cette
            région. Rapidement, il se fait remarquer par son courage et reçoit encore une citation.


                    En décembre, la situation s’aggrave. Le Viêt-minh lance une attaque générale, la
            ville de Hué est encerclée par l'ennemi. Impliqué dans ces combats, GOMIS se distingue
                                                   e
            de nouveau et, blessé, mérite une 3  citation.
                    En juillet 1947, à l'issue de ce séjour, il rejoint Dakar pour y prendre quelque repos.

                                                                                                            a
                    Désirant  se  rengager  dans  les  troupes  aéroportées  il  rejoint  en  avril  1948  le  3
            B.C.G.P.  avec  lequel  il  s'embarque  pour  l'Indochine.  Servant  de  réserve  au
            commandement,  son  bataillon  est  engagé  partout  où  l'on  se  bat.  Excellent  élément,
            GOMIS se distingue particulièrement dans le secteur de Laokay  où son commando est
                                    er
            engagé en 1949. Le 1  juin il est nommé caporal, puis caporal-chef l'année suivante. Le 8
            octobre  1950,  le  3°  B.C.C.P.  est  parachuté  sur  la  RC4  pour  recueillir  la  garnison  de
            Caobang. Succombant sous le nombre des ennemis, le bataillon est détruit. GOMIS, lui,
            est fait prisonnier par le Viêt-minh. Ne se laissant pas abattre, il s'évade le 3 avril 1951 et
            se présente 3 jours plus tard devant les lignes Françaises. Il est cité à l'ordre de l'armée et
            décoré de la Médaille militaire pour cet exploit. Un mois plus tard, il regagne la France.

                               e
                    Muté  au  4   B.C.C.P.  à  Dakar,  il  rejoint  son  unité  en  avril  1952.  Plus  calme,  ce
            séjour  de  deux  ans  lui  permet  d'effectuer  un  peloton  d'élève  sous-officier.  En  1954,  il
                                                          e
            retourne en Métropole où il est affecté au 3  B.P.C.

                        er
                    Le 1  mai 1955, il est sergent. La même année, son bataillon rejoint l'Algérie où l'on
            commence à parler des Fellaghas.

                    Pendant deux ans, il va avec son régiment traquer les rebelles dans toute l'Algérie.
            Durant cette période, son exemplarité lui vaut deux citations.

                                             er
                                                                                e
                    Promu sergent-chef le 1  janvier 1958, il est affecté au 2  R.P.I.Ma le 25 novembre.
            Adjoint de section, il sillonne de nouveau les contrées désertiques d'Algérie à la recherche
            de  l'ennemi.  Le  18  février  1959,  lors  d'une  opération  dans  la  région  de  Montenotte,  sa
            section doit bloquer une bande de rebelles. Entraînant ses hommes à l'assaut, le sergent-
            chef  GOMIS  est  touché  par  les  tirs  ennemis.  Il  mourra  peu  après  des  suites  de  ses
            blessures.  La  Légion  d'honneur  et  une  huitième  citation  viendront  une  dernière  fois
            récompenser ses exploits.
   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28