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Sergent François COURTOIS
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rançois COURTOIS est né le 3 mars 1896 à la Celle en Morvan, petit village de
Saône-et-Loire, de Paul COURTOIS, charpentier, et de Marie Pierrette
LEMONIER, infirmière bénévole à l'hôpital militaire de campagne d'Autun.^
Pendant la Grande Guerre, Francois COURTOIS a la douleur de perdre son frère
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Henri, soldat au 132 régiment d'infanterie. Ce dernier, grièvement blessé au cours des combats
d'Éparges, à Verdun, décède des suites de ses blessures à l'hôpital militaire de Verdun le 4 mars
1915 à l'âge de 20 ans.
Quelques semaines plus tard, le 12 avril 1915, Francois COURTOIS est incorporé à
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son tour au 132 régiment d'infanterie. Nommé caporal le 23 novembre 1915, il est affecté au 7
régiment d'infanterie le 18 juillet 1916.
Le 7 mai 1917, il se distingue particulièrement dans l'attaque d'un blockhaus allemand
truffé de mitrailleuses au cours de laquelle il fait 19 prisonniers avec une poignée de camarades.
Pour ce fait d'armes, il est cité à l'ordre de la brigade, avec attribution de la Croix de Guerre 1914-
1918.
François COURTOIS s'élance brillamment le 30 avril 1917 à l'assaut de plusieurs
fortins ennemis que l'artillerie lourde ne peut détruire. Il parvient à s'en emparer malgré la
résistance acharnée des Allemands et contribue ainsi au succès de l'attaque d'une position
stratégique. Il récupère également plusieurs mitrailleuses et fait une soixantaine de prisonniers. À
cette occasion, il est cité à l'ordre de l'armée.
Nommé sergent le 7 juin 1917, il prend les fonctions de fourrier de sa compagnie à
partir du 4 mai 1918.
À la fin du conflit il est affecté à Landau, en pays rhénan allemand, au sein de l'Armée
française du Rhin, précisément à la chefferie du Génie.
Marié et père de famille, il regagne la France en juin 1930 pour être affecté à l'état-
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major de la 13 région militaire à Clermont-Ferrand, en qualité d'agent militaire principal.
En 1939, l'Allemagne nazie déclenche la guerre en envahissant la Pologne puis
occupe la France. François COURTOIS n'accepte pas la défaite et rejoint fin 1942 le groupe de
résistance de l'état-major au sein de l'Organisation Résistante de l'Armée (ORA), sous les ordres
du lieutenant-colonel BOUTET. Il est plus particulièrement chargé de mettre sur pied les unités «
ORA » de la région militaire.
Sur dénonciation, il est arrêté sur son lieu de travail par la Gestapo, en compagnie de
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son chef et de ses camarades, le 1 octobre 1943. Lors de son arrestation, il avale un document
compromettant pour la résistance mais n'a pas le temps de se débarrasser des cartouches de
pistolet qu'il détient sur lui. Pendant sa détention fin 1943 à Clermont-Ferrand, les Allemands
autorisent sa femme et son fils de huit ans à lui rendre visite dans sa cellule. Ils ne se doutent pas
que ce sera la dernière fois qu'ils le verront vivant. Rapidement, François COURTOIS est déporté.
De Compiègne il part pour Weimar puis Buchenwald et enfin Mauthausen. Son fort caractère et
son statut de résistant l'amènent finalement à Hartheim, camp dans lequel les médecins nazis
réalisent des expériences sur les détenus. Il est gazé puis incinéré, ses cendres sont dispersées
dans le Danube. Aucun déporté ne revient d'Hartheim, véritable camp expérimental sur les
techniques d'euthanasie.
Mort glorieusement pour la France le 9 août 1944, il est décoré de la Croix de Guerre
1939-1945 à l'ordre de l'armée.
Décoré de la Médaille Militaire à titre posthume, titulaire de trois citations, résistant et
déporté, le sergent COURTOIS nous donne à tous un remarquable exemple de courage et
d'abnégation.
Admirable sous-officier, animé des plus belles vertus, il mérite tout particulièrement
d'être cité en exemple auprès des jeunes générations.