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Adjudant-chef Léon IGNASZEWSKI
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ÉON IGNASZEWSKI est né le 9 juin 1917 à Recklinghausen en Allemagne. Après avoir
travaillé sept ans au fond d'une mine, il s'engage au titre du 2 Régiment de Chasseurs
d'Afrique à Mascara en Algérie en avril 1937. Nommé maréchal des logis trois ans plus
tard, il rejoint le Centre Organisateur de l'Arme Blindée Cavalerie à Angers et combat, sur la Loire, contre
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l'envahisseur allemand avec les Cadets de Saumur en juin 1940. Il est affecté successivement au 2
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Hussards à Tarbes en août 1940 puis au 1 Régiment de Spahis Marocains à Alep en Syrie en octobre
1941 avec lequel il participe à la campagne du Levant au Sud de Damas. Il regagne la métropole en octobre
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1942. Il est rattaché au 15 Régiment d'Artillerie Divisionnaire en septembre 1944 puis est nommé maréchal
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des logis-chef. Il rejoint le 1 escadron du 1 Régiment de Spahis Marocain à Saintes en février 1945. La
poche de l'Atlantique est encore occupée par les allemands. Il est aussitôt engagé dans la campagne de
Royan et se distingue à Breuillet à la tête de ses hommes. Il fait 50 prisonniers et s'empare de matériel et
d'armement.
Après avoir servi dans des unités blindées en Allemagne et en France de 1945 à 1947, il rejoint
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le 4 Régiment de Spahis Marocains à Sefrou en mai 1947 puis le 6 Groupe de Spahis Marocains à pied,
l'année suivante, avec lequel il débarque à Saïgon le 9 février 1949. Il est promu adjudant le 26 février.
Le 29 juillet, chef de peloton de mortiers, l'adjudant IGNASZEWSKI intervient avec efficacité
lors de la prise de Khan-Loc au Tonkin. A la tête de son peloton, il prend sous son feu des éléments chinois
qui cherchaient à piller des villages annamites et les oblige à fuir, leur causant des pertes importantes. Il est
cité à l'ordre de la brigade avec attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs.
Le 13 mars 1951, il se distingue à nouveau et met en valeur ses brillantes qualités de chef de
guerre lors de l'attaque du village de My-Xuyen. Sous-officier d'élite, il se porte en avant avec son peloton
armé de fusils mitrailleurs et stoppe une contre attaque rebelle grâce à un feu nourri. Il permet à un
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escadron du 6 Groupe de Spahis Marocains de se dégager et inflige de très lourdes pertes à l'ennemi. Pour
ses qualités de chef au combat, il est cité à l'ordre de la division.
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Il débarque à Marseille en mai 1951 puis regagne le 11 Groupe d'Escadrons de Chars Moyens
à Berlin en juin. La qualité de ses services en Indochine est récompensée l'année suivante. Il est fait
chevalier de l'ordre du Ouissam Alaouite Chérifien par sa Majesté roi du Maroc le 28 janvier 1952. Il se voit
conférer la médaille militaire en juillet puis est promu adjudant-chef en octobre.
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Le 11 Groupe d'Escadrons de Chars Moyens prend l'appellation de 11 Régiment de
Chasseurs à Cheval en janvier 1955 et l'adjudant-chef IGNASZEWSKI en devient le président des sous-
officiers.
Dans le cadre de la mission de sécurité et du maintien de l'ordre en Afrique du Nord, il est
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affecté au 24 Régiment de Dragons à Batna en Algérie en avril 1956 puis au 18 Régiment de Chasseurs à
cheval à Kheirane en janvier 1957.
D'emblée, il s'impose comme un chef de peloton remarquable. Le 17 avril 1957, il se distingue
particulièrement au combat de Tharlicia. Il entraîne son peloton à la poursuite de l'ennemi et réussit à lui
couper la retraite. Il permet la mise hors de combats d'une douzaine de rebelles et récupère leur armement.
Pour ce fait d'armes, il est cité à l'ordre du régiment avec attribution de la croix de la valeur militaire. Le 16
septembre, dans l'Oued Tharit, il est pris à partie par des éléments rebelles fanatiques, retranchés dans des
failles de rochers. Sous-officier d'élite courageux, il se porte en avant avec ses hommes pour arrêter la
manœuvre ennemie et dégage, par des feux appuyés, un peloton ami sérieusement accroché. Son peloton
contribue, par son audace, à la mise hors de combat de 27 rebelles et à la récupération d'armement. Le 14
avril 1958, il porte son peloton en avant sous un feu violent au Djebel Chentgouma. Il prend personnellement
le commandement de l'élément de pointe et déloge l'ennemi de l'objectif qui lui avait été désigné. Il met hors
de combat plus d'une vingtaine de rebelles et saisit leurs armes de guerre. Il est à nouveau cité, à l'ordre de
la division et du corps d'armée.
Après deux années intenses à combattre en Algérie, il est muté au Centre Mobilisateur n°5 à
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Pontoise en juillet 1958. Trois années plus tard, il est à nouveau affecté en Afrique du Nord au 27 Régiment
de Dragons à Bir Rababou. L'adjudant-chef IGNASZEWSKI quitte le service actif en avril 1962 et se retire à
Pontoise en Seine et Marne puis à Raches dans le Nord en 1968. Il est promu sous-lieutenant puis
lieutenant dans la réserve. Cinq fois cité, titulaire de la médaille militaire, il est fait chevalier de la Légion
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d'honneur le 10 juillet 1964. Il s'éteint le 1 novembre 2002.
Par l'énergie et l'audace dont il a fait preuve en toutes circonstances, l'adjudant-chef
IGNASZEWSKI laisse le souvenir d'un meneur d'hommes généreux, dévoué et déterminé dans l'action.
Sous-officier fidèle, possédant au plus haut point le sens du devoir, il est un exemple pour les jeunes sous-
officiers.