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Adjudant-chef DELALOY
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UTOMNE 1916, les combats font rage. En ce 18 novembre, la bataille de la
Somme s'achève sur la victoire des alliés. C'est ce dit jour et dans ce contexte
que naît Roland DELALOY dans le Loiret, à Saint-Denis-de-l'Hôtel. La France à
cette époque est une France en pleine reconstruction, qui bascule dans « les Années Folles »
pour oublier la guerre. A partir de 1929, elle traverse une crise sans précédent, une crise qui
focalise l'attention des gouvernements successifs de LAVAL à BLUM, qui de fait ne se
préoccupent guère de la montée du nazisme en Allemagne.
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En 1937, Roland DELALOY s'engage au 1 régiment de tirailleurs algériens stationné
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à BLIDA. Le 1 juillet 1939, en pleine crise internationale, il est nommé sergent et c'est avec ses
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nouveaux galons qu'il assiste à l'invasion de la Pologne par l'armée du III Reich. La guerre est
déclarée.
Affecté à la division de marche de Constantine, il combat à la frontière algéro-
tunisienne, les allemands entrés en Tunisie. Puis, nommé sergent-chef en mai 1940, il rejoint le
régiment de marche du Levant où il forme et aguerrit les jeunes recrues. Après un bref passage
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aux 13 et 5 régiment de tirailleurs algériens, il retourne en mai 1941 au 1 régiment de tirailleurs
algériens. Dans la région, les combats s'intensifient, les forces françaises combattent avec
acharnement et contiennent la pression ennemie. DELALOY se distingue le 26 janvier 1943,
lorsque, malgré les tirs adverses nourris, il ramène un de ses sous-officiers tombé sous le feu. Il
est cité à l'ordre du régiment. Engagé avec son unité lors de la campagne de Tunisie, il participe
au grignotage des positions ennemies à travers les massifs montagneux et les djebels. Le 3 mai,
lors d'une reconnaissance de nuit dans la région de Saonaf, mettant en valeur ses qualités de
chef, il recueille de précieux renseignements sur l'activité ennemie. Il reçoit ainsi une autre citation
à l'ordre du régiment. Le 7 mai, Tunis est libérée. Le 13 mai 1943, le général allemand VON
ARNIM, qui a remplacé ROMMEL, capitule.
Après la libération de la Corse en octobre et la prise de l'île d'Elbe, la marche vers la
victoire continue pour l'Armée d'Afrique. Le corps expéditionnaire français en Italie est créé. Les
alliés prennent Rome en juin 1944 et mènent une lutte acharnée contre un ennemi passé maître
dans les combats retardateurs. La campagne d'Italie terminée, le sergent-chef DELALOY
débarque à Marseille en octobre. Il participe avec son unité à la bataille des Alpes. Repoussant
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l'ennemi, le 1 RTA continue sa progression en direction de l'Alsace. L'hiver est rude. Les
organismes sont éprouvés, pourtant DELALOY alors chef de section, s'illustre du 15 au 25
décembre 1944 dans les combats d'Orbey (Haut-Rhin) où, pris sous les feux ennemis, il n'hésite
pas à se déplacer afin d'assurer la transmission des ordres. Il est blessé, mais Orbey est repris et
le sergent-chef DELALOY est cité à l'ordre du corps d'armée pour cette action d'éclat.
Plus tard, en janvier 1945, dans les faubourgs de Vieux Thann (Haut-Rhin), menacé
par une arme automatique, il abat deux ennemis, ce qui lui vaut d'être de nouveau cité. Colmar est
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libérée en février. Lorsqu'il est nommé adjudant, le 15 février et affecté au 27 régiment
d'infanterie, il n'y a plus un seul allemand en Alsace. Il franchit alors le Rhin avec son unité,
traverse la Forêt Noire et pousse vers le sud dans le sillage d'une division blindée, brisant toute
tentative allemande au passage. Il arrive en Autriche le 2 mai 1945, l'armée allemande est défaite.
Le 8 mai, à Berlin, l'Allemagne signe sa capitulation.
L'adjudant DELALOY rentre en France en septembre 1945. Pendant ce temps,
l'Indochine se soulève. Il rejoint le corps expéditionnaire de 1951 à 1954. Nommé adjudant-chef en
1952, il obtient une dernière citation en récompense des risques pris lors de ses nombreuses
liaisons auprès d'unités en opération à Nasan et dans le delta. Rapatrié par avion, il arrive à Paris
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le 29 juin 1954. Il est affecté dans un poste administratif au 31 bataillon de chasseurs à pieds. Il
quitte le service actif deux ans plus tard, le 5 août 1956. Pendant sa retraite, il œuvre dans le
milieu associatif et reste très lié au monde militaire. Il décède le 26 novembre 2005.
Chevalier de la Légion d'honneur, médaillé militaire, admirable sous-officier, l'adjudant-
chef DELALOY a toujours suscité l'admiration de ceux qui le connaissaient. Modèle d'énergie,
d'ardeur et de courage, il véhicule les plus nobles vertus militaires. Il mérite d'être cité en exemple
auprès des jeunes sous-officiers.