Page 21 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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Adjudant-Chef DUVAL Albert


                    Albert  DUVAL  est  né  le  28  mars  1915  à  Evreux  dans  l'Eure.  Fils  d'une  famille
            d'agriculteur,  il  passe  son  enfance  dans  sa  ville  natale,  et  exerce  la  profession  de
            charpentier. Mais Albert Duval a d’autres aspirations.
                                                                    e
                    Il s'engage le 29 octobre 1935, et rejoint le 7  Régiment de Chasseurs Algériens à
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            Philippeville, où il est affecté à la 3  Cie. En 1939, il assistera impuissant, depuis le sol
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            algérien, à l'offensive allemande et à l'occupation de son pays. Il est nommé Sergent le 1
            janvier 1940. Sur sa demande, il est maintenu sous les drapeaux, et rejoint le 8 mai 1942,
            l'Armée française, qui renaît de ses cendres sur la terre algérienne.
                    Le Sergent Duval ne tarde pas à se faire remarquer pour son courage et son sang
            froid. En janvier 1943, il est cité pour la première fois en Tunisie, à l'issue d'une patrouille
            de nuit qui l'entraîna dans un combat au corps à corps, à l'intérieur même d'une position
            allemande. Le 25 janvier, il est blessé pour la première fois. Le 15 octobre 1943, il est
            promu Sergent-Chef et participe à la réduction de l'Africa Korps en Tunisie.
                    En  1944,  il  débarque  avec  la  3eme  Division  d'Infanterie  Algérienne  en  Italie,  et
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            occupe  les  fonctions  de  sous-officier  de  liaison  à  la  2   Compagnie.  Il  est  de  nouveau
            blessé le 21 mai, en essayant de rejoindre son unité encerclée. Le 17 août, adjoint d'une
            section de voltigeurs, il débarque à Saint-Tropez. L'heure de la reconquête a sonné.

                    Le 2 août 1944, au nord d'Aubagne, il prend commandement d'un groupe dont le
            chef vient d'être tué, et l'emmène dans un assaut fougueux. Cette action lui vaut d'être cité
            à l'ordre de l'Armée. En septembre, il est de nouveau cité devant Ecurcey pour son calme
            et son sang froid.
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                    En octobre 1944, les combats mènent le 7  RTA dans les Vosges. Le 10 Octobre,
            son chef de section est tué, il prend le commandement et réussi à coiffer la position du
            Haut  Faing  qu'il  conservera  pendant  3  semaines,  dans  la  neige  et  malgré  l'artillerie
                                                                    e
            ennemie. Cette attitude face à l'ennemi lui vaut sa 5  citation. Fin novembre en Alsace, sa
            patrouille est sérieusement accrochée par les allemands, tout en combattant, il se replie
            en portant un de ses chefs de groupe blessé.
                    Le 28 février, il est promu Adjudant et est muté à Vannes, au centre d'Instruction de
            l'Infanterie n° 2. C'est là qu'il apprendra la fin du conflit, au camp de Maucon. Il est promu
            Adujant-Chef, le 18 Octobre 1945.
                    En 1916, des troubles éclatent à Madagascar. D'emblée, il rentre dans cette guerre
            non déclarée, avec dynamisme et énergie. En juin 1948, il participe à l'achèvement de la
            pacification  de  la  région  nord  du  plateau  de  Mandialaza  en  détruisant  les  dernières
            bandes de rebelles. Organisateur hors pair, il est donné en exemple et se voit attribuer
            une citation. Fin Septembre, il quitte Madagascar et retourne en Tunisie.
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                    En juillet 1952, il rejoint les rangs du 5  RTM et effectue un séjour en Allemagne au
            sein des forces d'occupation. Mais le manque d'action lui pèse et, volontaire, il embarque
            le 4 octobre pour l'Indochine.
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                    Affecté à la 3  Cie du 5  RTM, il se distingue immédiatement. Le 6 février 1954, à
            Phuong-Cat,  il  bouscule  la  résistance  ennemie  qui  s'est  retranchée  aux  abords  de  la
            localité. Mais en rentrant dans le village à la tête de ses hommes, il tombe mortellement
            blessé, atteint par l'explosion d'une mine.
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