Page 179 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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                              n janvier 1945, la bataille pour la libération de la France se poursuit. Tant sur le
                              front  de  l’est,  que  sur  les  fronts  de  l'Atlantique  ou  sur  le  front  des  Alpes,  les
                              combats  font  rage  contre  les  réduits  défensifs  allemands.  L'hiver  44-45  est
            particulièrement rigoureux  et  la  contre-offensive  de  24  divisions  allemandes  dans  le  massif  des
            Ardennes inquiète les Alliés.
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                        Afin de faire face à la nouvelle menace, l'attaque de la 1  Armée du général de Lattre
            sur  Colmar,  prévue  le  5  janvier,  est  remise  à  plus  tard.  De  Lattre  se  voit  confier  une  mission
            d'importance  nationale  :  la  défense  de  Strasbourg,  récemment  libérée.  Du  5  au  27  janvier,
            attaques  et  contre-attaques  se  multiplient.  Les  assauts  allemands  finissent  par  s'essouffler  :  la
            capitale  alsacienne  est  sauvée.  Cependant,  la  poche  ennemie  de  Colmar  tient  toujours.  Du  20
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            janvier  au  9  février,  la  1   Armée  et  la  2   DB  y  livrent  de  furieux  combats,  aux  côtés  de  deux
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            divisions d'infanterie américaines. Le 2 février, Colmar est finalement libérée par la 5  DB. C'est la
            fin de l'occupation de l'Alsace.
                        A l’ouest, depuis septembre 1944, plusieurs réduits fortifiés sur l'océan permettent aux
            Allemands d'entraver le ravitaillement des armées alliées : ce sont les poches de l'Atlantique.
            Sur  le  front  de  Bretagne,  dans  les  poches  de  Lorient  et  de  Saint-Nazaire,  on  compte  près  de
            50 000 soldats du Reich. En face d’eux, ce sont des FFI qui supportent, pour l'essentiel la charge
            de l'encerclement. Les Allemands résistent jusqu'en mai. Dans le sud-ouest, des poches de même
            type sont établies à La Rochelle, l'île d'Oléron, Royan et la pointe de Grave. 25 000 Allemands y
            sont retranchés derrière 400 pièces d'artillerie, 510 blockhaus et 800 000 mines. Ce sont toujours
            les FFI qui sont chargés de l’action, l’armée régulière étant absorbée par les combats dans l’est du
            pays. Ces FFI, placés sous le commandement du général de Larminat, sont 25 000, équipés d'un
            armement léger satisfaisant, mais manquant de canons et de chars. Jusqu'à la fin mars 1945, les
            accrochages, les attaques et les duels d'artillerie se succèdent. Un régiment FFI formé dans les
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            Deux-Sèvres, le 114  RI, participe à ces opérations devant La Rochelle. Il y connaîtra de lourdes
            pertes. Le 14 avril, débute l'offensive sur la poche du Médoc. Les forces aériennes et la marine
            concourent  à  l'assaut.  Jusqu'au  20,  les  Allemands  résistent  avec  l'énergie  du  désespoir.  C'est
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            également le 14 avril que l'attaque sur Royan est lancée. La 2  DB de Leclerc apporte un soutien
            précieux.  Une  fois  de  plus,  les  combats  sont  acharnés.  La  garnison  ennemie  de  l'île  d'Oléron,
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            quant à elle, résiste jusqu'au 1  mai tandis que la forteresse de La Rochelle ne capitule que le 9.
                        A l'est, les Alliés ont décidé d'anéantir les forces allemandes en portant la guerre au
            cœur  même  du  Reich.  La  France  prendra  part  à  cette  campagne  d'Allemagne  qui  mènera  ses
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            forces d'un fleuve à l'autre : du Rhin au Danube. Les 10 divisions de la 1  Armée commencent à
            franchir le Rhin le 31 mars et prennent pied en pays de Bade. Karlsruhe tombe le 4 avril. Toutefois
            les  Allemands  se  ressaisissent  et  massent  des  troupes  devant  Stuttgart  ainsi  que  sur  la  ligne
            Siegfried. L'armée française va alors porter ses coups là où l'ennemi s'y attend le moins : dans le
            massif impénétrable de la Forêt-Noire. Freudenstadt est enlevée le 17. Les Français s'élancent
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            alors vers le sud et le nord-est pour achever de couper l'armée adverse. La 4  DMM et la 1  DB
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            poussent  rapidement  vers  le  Danube,  atteint  le  20  à  Donaueschingen.  La  2   DIM  et  la  5   DB
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            remontent  vers  Stuttgart.  Le  21,  les  chars  de  la  5   DB  pénètrent  dans  la  ville.  Le  28,  c'est
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            ensemble  que  les  1   et  5   DB,  aux  ordres  du  général  Béthouart,  franchissent  la  frontière
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            autrichienne et pénètrent dans les Alpes bavaroises. La 2  DB, son action terminée à Royan, se
            porte à marche forcée en Allemagne et le 5 mai atteint Berchtesgaden, le nid d'aigle d'Hitler.
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                        C'est encore le groupement de marche de la 2  DB qui va parachever la victoire en
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            intervenant en Cochinchine  dans le sud de l’Indochine aux côtés du CLI /5  RIC, arrivé à Saigon
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            fin septembre, et des premiers éléments de la 9  DIC, arrivés comme lui début octobre. L'objectif
            du général Leclerc est de pacifier cette région par une série de raids. Fin 1945, il est près d'être
            atteint.
                        Les sous-officiers de cette armée française de la Victoire, toujours au cœur de l'action,
            mènent leurs hommes avec une énergie qui force l'admiration. Combattant sur tous les terrains
            dans  les  conditions  les  plus  difficiles,  ils  reconquièrent  les  dernières  portions  du  sol français  et
            portent  la  guerre  au  cœur  du  pays  ennemi.  Enfin,  ils  prolongent  la  Libération  de  la  France  en
            reprenant pied dans le sud de l'Indochine.
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