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A la suite du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, des troupes françaises
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vont enfin pouvoir porter la lutte sur le sol de la métropole : le 1 août, la 2 D.B.
débarque à son tour, à Utah Beach. Le 9, l'unité du général Leclerc arrive au Mans,
puis livre bataille dans la région de Mortain-Falaise. Le 12, elle entre dans Alençon. Le 19, à
l'appel du chef des FFI de la région parisienne, Rol-Tanguy, Paris se soulève contre l'occupant.
Toutefois, la capitale constitue plus un enjeu national pour les Français qu'un objectif opérationnel
pour les alliés. Après quelques réticences, les Américains laissent carte blanche au général
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Leclerc pour foncer au secours des résistants parisiens. Le 24, Paris est libérée. La 2 DB poursuit
ensuite sa progression : le 8 septembre, elle se porte sur Troyes, le 21, elle franchit la Moselle, et
le 23 novembre, elle libère Strasbourg, réalisant ainsi le serment de Koufra.
Simultanément, le 15 août, un débarquement franco-américain a lieu en Provence : c'est
l'opération « Dragoon ». Sa réussite tient notamment aux renseignements fournis par la
Résistance sur les défenses ennemies, ainsi qu'aux actions de sabotage. Le 16, l’Armée B du
général de Lattre de Tassigny, soit plus de 250 000 hommes, débarque dans les baies de
Cavalaire et de Saint-Tropez. Cette armée est composée du corps expéditionnaire français
engagé dans la campagne d'Italie renforcé de troupes venant directement d'Afrique du Nord. Sa
mission est d'exploiter les premiers succès alliés. Les combats sont durs, les Allemands ayant
reçu l'ordre de tenir jusqu'au dernier homme. Mais grâce à la détermination des soldats français et
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à l'aide des FFI, la 1 DFL libère Toulon le 27 août et la 3 DIA libère Marseille le lendemain, et ce
avec plusieurs semaines d'avance sur les prévisions. L'armée du général de Lattre s'engouffre
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alors dans la vallée du Rhône. Le 8 septembre, l'Armée B et la 2 DB font leur jonction à Nod-sur-
Seine, en Bourgogne. Peu après, le 19 septembre, en reconnaissance de leur contribution à la
libération du territoire national, 140 000 FFI, dont les combattants des maquis du Vercors et des
Glières après leur résistance héroïque face à l'occupant, sont intégrés dans l'armée du général de
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Lattre qui devient la 1 Armée française. Celle-ci se regroupe face à la trouée de Belfort qui
commande l'entrée de la plaine d'Alsace.
Mais la résistance allemande se durcit à l'approche du Jura et des Vosges. Durant tout le
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mois d'octobre et une partie de novembre, la 1 Armée française, au sein du 6 groupe d'armée
américain, piétine. Alors que l'hiver s'installe, une seule issue dans cette situation statique : la
trouée de Belfort. Le 17 novembre, une partie du dispositif allemand est enfoncée : Héricourt,
Montbéliard, Abbevillers sont libérés. Le 26 novembre, les Français atteignent le Rhin. En
souvenir, de Lattre rebaptisera plus tard son armée « Rhin et Danube ». Il pousse son avantage
et reconquiert Belfort au prix de lourdes pertes, tandis que d'autres unités libèrent Metz et
Mulhouse. Le 7 décembre, c'est le début de l'offensive française contre la poche de Colmar, c'est-
à-dire tout ce qui reste en Alsace du Sud de la présence ennemie.
Mais, en raison de la priorité accordée à l'arrêt de l'offensive allemande des Ardennes,
l'attaque française est suspendue. A la fin de l'année 1944, Strasbourg, qui vient d'être mise à la
disposition des troupes de Lattre, est à nouveau menacée par la Wermacht. La bataille d'Alsace
s'achève victorieusement à la fin du mois de janvier 1945.
Les sous-officiers de cette nouvelle armée française, toujours au cœur de l'action, mènent
leurs hommes parfois à peine entraînés avec une énergie qui force l'admiration.
Parachutés sur les arrières de l'ennemi ou débarqués sur les plages, combattant à pied ou
avec leurs blindés, sous leurs ordres, ces hommes reprennent rue après rue les grandes villes et
leurs faubourgs. Haie après haie, ils reconquièrent les campagnes. En toutes circonstances, ils
font preuve du plus grand courage et du plus total dévouement dans cette mission sacrée qu'est la
Libération de la France.
Partout où ils passent, « Honneurs aux vainqueurs », la population les accueille comme
des héros de légende, oubliant momentanément toute la souffrance endurée durant ces longues
années d'occupation. Près de soixante ans après la fin de ce conflit particulièrement meurtrier, il
importe de se souvenir du sacrifice de nos anciens, tués au feu ou blessés dans leur âme et dans
leur chair, qui se sont battus pour nous offrir la liberté et redonner à la France sa fierté retrouvée.