Page 145 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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                              aymond KIEGER est né le 12 octobre 1930 à Haguenau, en Alsace. Son père est
                              cheminot  et  sa  mère  élève  ses  12  enfants.  Les  deux  frères  de  Raymond  seront
                              militaires : l'un dans l'infanterie parachutiste, l'autre dans la Légion Etrangère. A 19
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            ans, il s'engage au 4 Régiment de Cuirassiers alors stationné dans sa ville natale. La même année, il
            est promu brigadier.
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                        En mai 1950, il embarque pour l'Indochine. Il arrive à Saigon en juillet et il est affecté au 2
            Régiment de Spahis Marocains. Grièvement blessé en Cochinchine où combat son unité, il est rapatrié
            sanitaire par avion à Paris au début de l'année 1951.
                                                                                               e
                        Il  quitte  l'hôpital  du  Val-de-Grâce  en  mars  1951  puis  il  est  affecté  au  4   Régiment  de
            Cuirassiers,  à  l'Escadron  de  Commandement  et  des  Services.  Il  suit  son  régiment  dans  les  Forces
            Françaises en Allemagne, à Wittlich. Arrivé en fin de contrat en mars 1952, il réintègre la vie civile. Huit
                                                                              e
            mois plus tard, il décide de se rengager pour deux ans, cette fois au 3  Régiment de Spahis Algériens,
            à Fritzlar, en Allemagne. En 1953, il est promu brigadier-chef puis maréchal des logis quelques mois
                                                                                      e
            plus tard. Après un contrat d'un an souscrit en novembre 1954 au titre du 503  Régiment de Chars de
            Combat, il choisit finalement, en 1955, de s'engager pour quatre ans dans la Brigade de Parachutistes
            Coloniaux nouvellement créée à Bayonne. Mais, suite à un excédent de cadres dans l'armée de Terre,
            son  engagement  n'est  accepté  que  s'il  sert  comme  militaire  du  rang.  Pour  cette  raison,  il  renonce
            temporairement à porter l'uniforme.

                        Désirant servir sous les armes, en 1956 il parvient enfin à s'engager comme sous-officier
                 er
            au 1  Régiment de Hussards Parachutistes, lequel part aussitôt pour l'Algérie. En 1957, il effectue un
            stage de trompette-major dont il obtient le brevet. Musicien dans la fanfare du régiment, son emploi
            opérationnel  dans  le  peloton  d'intervention  et  de  protection  le  conduit  à  participer  à  des  opérations
            héliportées, ainsi qu'à des embuscades, de jour comme de nuit, notamment dans le secteur de Bir El-
            Ater.  En  1958,  il  est  promu  maréchal  des  logis-chef  et  devient  chef  du  peloton  porté  et  chef  de  la
            fanfare. Ses nombreux faits d'armes durant cette période, comme adjoint puis comme chef de peloton
            porté, lui valent quatre citations dont une à l'ordre de l'armée.

                        En 1961, il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière. De retour en métropole
                                                                                                           er
            avec son régiment, il rejoint Mourmelon puis Sedan et y séjourne jusqu'en 1962, date à laquelle le 1
            Régiment  de  Hussards  Parachutistes  prend  ses  quartiers  à  Tarbes.  Ses  citations  lui  valent  d'être
            médaillé militaire cette même année.
                        Il  est  promu  au  grade  d'adjudant  en  1963  puis  adjudant-chef  en  1969.  Sa  fanfare
            commence à gagner une excellente réputation et porte pour la première fois l'uniforme des hussards du
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            1  Empire.
                        Brillant  sous-officier  aux  états  de  service  éloquents,  il  est  reçu  dans  l'Ordre  National  du
            Mérite en 1976. Quelques années plus tard, en 1980, il est promu au grade de major. En 1982, à la tête
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            de sa fanfare, il part en mission en Côte-d'Ivoire au sein du 43  Bataillon d'Infanterie de Marine de Port
            Bouet.  Fin  septembre  1983,  il  part  avec  son  unité  au  Liban.  Les  hussards  parachutistes  sont  alors
            chargés  d'armer  le  groupement  blindé  de  la  Force  Multinationale  de  Sécurité  à  Beyrouth  :  c'est
            l'opération  «  Diodon  IV  ».  A  Beyrouth,  il  reste  dans  les  mémoires  pour  avoir  fait  jouer  sa  fanfare
            pendant les bombardements. En séjour jusqu'en janvier 1984, il participe à la recherche des dépouilles
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            de ses 58 compagnons d'armes de la 11  Division Parachutiste tués lors de l'attentat de « Drakkar ».
            Pour avoir assuré la sécurité du cantonnement du Bois des Pins lors de violents affrontements entre
                                                                                e
            miliciens et forces régulières aux abords de sa position, il épingle une 4  étoile de bronze sur sa croix
            de la valeur militaire. La Légion d'Honneur vient peu après couronner sa belle carrière de sous-officier.
                        1985 sonne l'heure d'une retraite bien méritée durant laquelle, membre de la dynamique
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            amicale du 1  Régiment de Hussards Parachutistes et de celle de la Légion Etrangère qu'il affectionne
            tout particulièrement, il reste très actif dans la région tarbaise.
                        Le  major  Kieger  s'éteint  le  8  février  1999.  Chevalier  de  la  Légion  d'Honneur,  médaillé
            militaire,  chevalier  de  l'Ordre  National  du  Mérite,  ce  sous-officier  parachutiste  charismatique  laisse
            derrière lui l'image d'un soldat discipliné, robuste et déterminé, et d'un chef de fanfare apprécié de tous
            qui a toujours œuvré pour la renommée de son régiment et de son arme durant les 36 ans qu'il a voués
            au service de la France.
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