Page 123 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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ndré Breton est né le 6 octobre 1929 à Saint-Marc dans le département du
Finistère. En 1949, volontaire pour servir hors métropole, il rejoint le 10 bataillon
Orientale. parachutiste de chasseurs à pied (BPCP) stationné à Philippeville, en Algérie
En août 1950, le jeune Breton fait mouvement avec son bataillon en Indochine.
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D'emblée, il effectue, au sein de la 1 compagnie, de nombreuses missions de reconnaissances
offensives. Le 17janvier 1951, sur la cote 101, au cours de la bataille de Vinh-yen, son unité est
attaquée par un important dispositif rebelle. Le chasseur Breton se bat jusqu'à épuisement de ses
munitions. Fait prisonnier, il s'évade. Ceci lui vaut d'être cité à l'ordre de la division. En mars,
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Breton est nommé caporal. Affecté à la 10 compagnie indochinoise de parachutistes il est
d'emblée remarqué pour son aptitude à commander, et est nommé caporal-chef à la fin de l’année.
Le 25 février 1952, le caporal-chef Breton en mission dans la province de Thai-binh, est
violemment accroché par un tir d'armes automatiques vietminh, à partir des lisières du village de
Van Lang. Breton riposte par des tirs très précis, permettant le repli des voltigeurs de son groupe
et le retour des blessés. Pour son courage et son sang-froid, il est cité à l'ordre de la division.
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Le caporal-chef Breton est nommé sergent le 1 août 1952 et rejoint le 8 bataillon de
parachutistes coloniaux (BPC). Volontaire pour les opérations « commando », il prolonge son
séjour de six mois. Au cours de cette période, il se distingue à plusieurs reprises : le 5
décembre1952 dans la région de Tan-uyen (Sud-Viêt Nam), il réussit à dégager un groupe voisin
pris à partie par des forces adverses importantes, permettant l'évacuation des blessés et causant
aux rebelles des pertes sérieuses. En janvier 1953, il fait preuve des mêmes qualités de sang-froid
au combat lors du débarquement de Quy-nhon (Centre-Viêt Nam et le mois suivant, au cours de
l’opération aéroportée « Dakar » dans la région de Phan-thiet (Centre-Viêt Nam). Il est cité, pour
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toutes ces actions, à l'ordre de la brigade. Le 1 mars 1953, après plus de deux années en
Indochine, le sergent Breton rentre en métropole. En avril 1954, alors qu'il est affecté à la base
école des troupes aéroportées (BETAP) à Pau, le sergent Breton, toujours volontaire pour
l'Extrême-Orient, reçoit l'ordre de rejoindre le 7e BPC à Saigon pour deux ans.
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Au terme de son séjour, il rejoint le 9 régiment de chasseurs parachutistes à Bône en
Algérie. Le 12 octobre 1956, en mission de reconnaissance dans le djebel Ech-Cheffa, le sergent
Breton remplace son chef de section, tué lors d'un sévère accrochage. Aussitôt, il organise la
résistance avec méthode, sang-froid et efficacité. Au mépris du danger, il se porte sous le feu
adverse pour secourir un blessé. Le sergent Breton est décoré de la croix de la Valeur militaire
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avec étoile d'argent. Le 1 janvier 1957, il est nommé sergent-chef. Le 10 mai, au djebel Tizoures
le sergent-chef Breton, à la tête de ses hommes, brise les tentatives de fuites ennemies. Le
surlendemain, en tête de la compagnie, il accroche une cinquantaine de fellaghas sur un piton. Il
les disperse en leur infligeant de nombreuses pertes. Une citation à l'ordre de la brigade
sanctionne son calme et sa lucidité.
Fin février 1958, par deux fois lors d'accrochages, il fait appliquer des tirs déterminants
au mortier, dans des conditions extrêmement difficiles, tout en coordonnant le combat à l'arme
individuelle de sa section. Il est cité à l'ordre de la division. Le mois suivant, dans la zone Est du
Constantinois, effectuant des tirs très précis avec ses armes lourdes, le sergent-chef Breton
permet aux autres sections d'emporter un assaut décisif. Il est cité à l'ordre de la brigade. A la fin
de l'année, après deux ans et demi de présence en Algérie, le sergent-chef Breton retrouve la
BETAP. Le 31 décembre, il est décoré de la médaille militaire.
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Le 1 octobre 1960, il est nommé adjudant. Un an plus tard, il rejoint la brigade
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aéroportée d'AFN stationnée à Alger. Le 1 avril 1963, l'adjudant Breton est muté au 9 RCP, puis
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onze mois plus tard au groupe sportif interarmées (GSIA) à Pau. Nommé adjudant-chef le 1 juillet
1964, il termine sa brillante carrière de sous-officier après avoir servi son pays pendant quinze ans
dans l'honneur et l'abnégation. Le 2 février 1980, l'adjudant-chef Breton est décoré de la croix de
chevalier de la Légion d'honneur.
L'adjudant-chef Breton s'éteint à l'âge de soixante sept ans à Pau. Sous-officier
exemplaire, il a marqué de son empreinte tous ceux qui l'ont côtoyé, par son engagement, sa
volonté ferme et calme, son sens du service de la France.