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En août 1920, Géo représente la France aux JO d’Anvers
dans 8 épreuves. Il pulvérise son record de France du
400 m haies, devient médaillé de bronze et recordman
d’Europe en 54,08 s permettant à la France d’occuper
la 5 place à ces Jeux olympiques.
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Le 8 avril 1921, Il se marie à Paris avec
Marie Malfert (1889-1933). De cette union sont
nés son fils Jacques et sa fille Christiane.
En 1924, Paris accueille les Jeux
olympiques. Tout naturellement, Géo est le
porte-drapeau de la délégation nationale et
prêtera serment pour la France.
En 1934, Géo André entre en politique
pour faire aboutir ses idées sur le développement
des activités sportives et de l’aviation alors en plein
progrès. Il est nommé membre du Conseil supérieur
de l’éducation physique au sein du ministère de la Santé
publique et de l’Éducation physique. En 1936, passionné par
le vol à voile, il occupe le poste-clé de délégué à la propagande. Il est de fait la cheville ouvrière de l’aviation populaire
qui connaît un fort engouement entre 1936 et 1939. À la grande fête sportive et aérienne de la Courneuve le 1 juin 1936,
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Géo commente au public les évolutions des champions de vol à voile tandis que son fils Jacques, breveté pilote, enchaîne
les premières démonstrations avant de devenir lui-même champion de France sur les traces de son père et, engagé dans
l’armée de l’Air, l’un des « as » du régiment de chasse Normandie-Niemen.
En mai 1940, Géo qui s’est engagé en 1939 comme sergent pilote déniche avec son
fils un avion pour rejoindre Alger. Ne pouvant prétendre à combattre comme pilote au
regard de son âge, il entre alors dans les chantiers de la jeunesse comme commissaire
adjoint chargé des sports en Afrique du Nord. Lors du débarquement des alliés en
Afrique du Nord le 8 novembre 1942, les chantiers de la jeunesse sont dissous et ce vivier
de jeunes entraînés et motivés au combat est mis à la disposition de l’armée d’Afrique pour se
battre en Tunisie contre l’Allemagne. Géo décide alors de s’engager au sein des corps francs
d’Afrique (CFA).
En avril
1943, Tunis reste
à libérer. Géo est
de ces combats.
Il est alors à 66 km
de Tunis. Le 4 mai, sa
compagnie est prise dans une embuscade
en terrain découvert. Il faut rechercher d’où
viennent les tirs pour s’en prémunir. Armé de son
courage habituel, Géo se porte une fois de plus
volontaire pour cette périlleuse mission. Cible d’une
mitrailleuse, criblé de balles et atteint à la tête par
un éclat d’obus, il s’effondre et meurt.
Cet immense athlète populaire tombe en
héros, les armes à la main, dans un dernier combat
pour son pays, son honneur et la liberté. Toute la
presse rapporte la terrible nouvelle. Le monde
sportif atterré exalte la mémoire du prestigieux Géo.
Il était l’idole des foules, multi-médaillé, acclamé
sur tous les stades d’Europe pendant plus de
vingt ans, l’une des plus pures figures du sport et
de l’héroïsme français. Des comités à sa mémoire
sont créés, des stades et de nombreux complexes
sportifs sont baptisés à son nom partout en France,
jusqu’en Afrique du Nord avec le stade de Tunis, le
stade de Côte d’Ivoire, ainsi que celui de la ville de
Mateur où il est tombé sous les balles de l’ennemi.
Georges André, alors adjudant, héros et
pilote de 1914-1918, Croix de guerre 1914-1918
avec étoile d’argent, médaillé militaire, Officier de
la Légion d’honneur est cité à l’ordre de l’armée à
titre posthume.
« IL A VÉCU POUR LE SPORT, IL EST MORT
POUR LA FRANCE. »