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L’ORDRE DE LA LIBÉRATION
Le 70 anniversaire de la Victoire a permis, en 2015, de rendre hommage
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sur le territoire national via divers temps forts, aux résistants de cette
triste période de notre Histoire. Ainsi l’école a choisi deux parrains
exceptionnels les sergents-chefs Victor Iturria et Louis Ricardou,
parrain des 300 et 304 promotions de façon à commémorer les 75 ans
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de la création de l’Ordre de la Libération.
La genèse de cet ordre débute en juin 1940, lorsque Ce nom de « Compagnon » est agréé par le général
les faits d'armes et de résistance des Français qui de Gaulle. L’ordonnance définitive publiée au Journal
n'admettent pas la défaite se multiplient. Le général de Officiel de la France Libre en janvier 1941 comporte ce
Gaulle, ayant demandé de ne pas cesser le combat, terme qui ne fut jamais remis en cause.
ressent la nécessité de les récompenser par une haute C’est le capitaine des Forces Française Libres, Tony
distinction. Se refusant le droit de décerner la Légion Mella qui réalise la maquette de cette décoration
d'honneur (qui, à l'époque, doit être remise par le frappée dans une première édition par la maison John
président de la République sur le sol de France) il crée, Pinches de Londres. Très sobre, c’est
le 17 novembre 1940, à Brazzaville un ordre dit « Ordre un écu de bronze poli de 33 mm
de la Libération ». de haut sur 30 de large. Cet écu
Dès novembre, il est décidé que l’insigne portera porte en son centre un glaive de
le nom de Croix de la Libération. L'ordonnance n° 7 du 60 mm dépassant en haut et en bas.
17 novembre 1940 reproduite dans cet article indique Le glaive dont la lame fait 7 mm de
que les membres de ce nouvel ordre porteront le nom large, est chargé d’une Croix de
de « Croisés de la Libération ». Le général de Gaulle Lorraine noire. Au revers de l’écu est
fait appel au professeur René Cassin afin que ce inscrite, dans une typographie sobre
dernier rédige les textes définitifs. C'est ainsi, qu’avec de 7 mm de haut la devise :
ses collaborateurs, ils finissent par s'accorder sur le PATRIAM SERVANDO
terme de « Compagnon » utilisé à plusieurs reprises VICTORIAM TULIT
dans l'Histoire de notre pays. (en servant la Patrie, il apporte la Victoire).
Le ruban est fixé à un anneau
rectangulaire, lui-même fixé à la
poignée du glaive. Ce ruban de
moire verte de 37 mm est barré de
4 bandes noires verticales, deux
larges bandes bordent les extérieurs Avers de la 1 édition
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et deux autres plus étroites sont de la Croix de la
positionnées à un tiers des bords (le Libération.
premier modèle présenté à l’imitation (Collection privée)
des décorations anglaises des bandeaux noirs en
diagonale). La couleur noire des bandes symbolise
le deuil de la France opprimée par les nazis, le vert
exprimant l’espérance de la patrie.
Les premiers compagnons sont nommés, dès le 29
janvier 1941. Ils sont neuf, dont quatre tombés au
champ d’honneur, les autres formant le conseil de
l’Ordre. Aucun des membres n’est affecté à Londres.
C'est ainsi que le premier Chancelier, le capitaine de
vaisseau Thierry d'Argenlieu qui arrive d'Afrique le
2 février, repart en mission d’un mois vers le Canada
le 24 février, le gouverneur général Eboué réside à
Brazzaville, le lieutenant d'Ollonde d'Harcourt après
sa nomination, retourne en mission clandestine dans
la métropole...
Fac similé de l'odonnance n° 7 signée à Brazaville,
qui officialise la création de l'Ordre de la Libération,
le 17 novembre 1940. (Collection privée)