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en Corée est né et les volontaires affluent au camp d’Auvours où ils
      sont instruits et équipés. Le 29 novembre le BF/ONU débarque à
      « Pusan », où les américains les intègrent dans la 2  division d’infanterie
                                                    e
      US. Ils ré-équipent complètement les français qui ont un matériel
      peu  adapté  aux  conditions  climatiques.  L’heure  est  à  l’offensive.
      Les français vont dès le début montrer aux américains qu’ils sont
      des soldats d’élite dans ces rudes combats hivernaux du début de
      l’année 51 : « Wonju », « Twin Tunnels », « Chipyong-Ni », « la Côte
      1037 » s’inscrivent en lettres d’or sur le drapeau du bataillon. Devant
      les  cartes,  les  photos,  les  lectures  des  lettres  ou  mémoires  des
      anciens volontaires, nous sommes captivés par l’héroïsme de ses
      hommes, nous demandant comment peuvent-ils survivre au milieu
      des balles par - 40 °C et relativisant un peu la difficulté de nos terrains
      passés et à venir. A l’été 51, la guerre change de visage et se mue en
      guerre de position autour du 38  parallèle. A l’automne Le BF/ONU
                                     e
      s’illustre à nouveau à « Heatbreak Ridge » et surtout à « Crèvecoeur ».
      Un tiers de l’effectif du bataillon est mis hors d’état de combattre. Le
      1er BF/ONU et notre parrain vont alors quitter la Corée en janvier 52
      et ils seront relevés par l’envoi d’un 2  BF/ONU qui portera haut les
                                          e
      couleurs de la France dans le « Triangle de Fer ». 3 400 volontaires
      français ont fait la campagne de Corée, 289 sont morts et 1 050 ont
      été blessés au service de la liberté, s’inscrivant ainsi dans la grande
      tradition des armées de la France.



                                                                            La promotion est sortie du cinéma un peu
                                                                     plus pensive, un peu plus silencieuse. Nous com-
                                                                     mencions à percevoir l’essence même du mé-
                                                                     tier des armes, fait de courage et d’abnégation.
                                                                     Notre parrain, l’adjudant-chef Paul Fauconnet, à
                                                                     travers sa vie de soldat, ses campagnes, sera
                                                                     pour  nous  l’exemple  qui  doit  guider  notre  vie
                                                                     et  le  lien  que  nous,  jeunes  générations,  de-
                                                                     vons  entretenir  avec  nos  anciens  afin  de  ne
                                                                     jamais  oublier  ce  que  servir  la  France  doit
                                                                     signifier pour nous. Au début de notre parcours
                                                                     de tradition, nous savons que la route est en-
                                                                     core longue pour être digne de porter fièrement
                                                                     le nom de notre parrain.


                                                                                 élève sous-officier Taine
                                                                                 225  section
                                                                                     e
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