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Marc Flament,


                                                               Photographe de guerre

                                                                   Le  28  octobre  dernier  s’est  déroulée
                                                             à  l’ENSOA  une cérémonie un peu  spéciale.  En
                                                             effet,  lors  de  cette  journée,  trois  promotions
                                                             portant  le même  nom,  ont reçu leurs galons.
                                                             Celui  du  sergent-chef  Marc  Flament,  militaire
                                                             et  photographe,  un  homme au parcours hors
                                                             du commun.

                                                                   Né à Bordeaux  le 7 octobre  1929,  Marc
                                                             Flament est avant  tout connu  pour ses  photogra-
                                                             phies de  la  guerre d’Algérie,  ce  malgré d’autres
                                             talents  artistiques  méconnus, qui  vont de  l’écriture  à  la  peinture
                                             (lui qui fréquenta d’ailleurs l’Ecole des Beaux-Arts) en passant par la
          réalisation de courts métrages tels que cette fiction-documentaire : « Les yeux brûlés » en 1986, à laquelle
          il participe avec d’autres grands noms du cinéma, comme Raymond Depardon…
                 Engagé volontaire  en Indochine  pendant  six
          ans, il est nommé caporal  en 1951.  Au terme de  son
          contrat, il rentre en France pour se rengager dès l’année
          suivante. C’est presque par hasard, en 1957, qu’il devient le
          photographe attitré de son régiment, le 3  RPC. Les quatre
                                                     e
          années qu’il passe en Algérie (1956-1960) le confirment
          en tant que très grand photographe  de  guerre. C’est
          durant l’année 1957 qu’il se lie au colonel Bigeard qui lui
          demande  de  créer  un service  d’information.  Ensemble,
          ils publieront d’ailleurs deux ouvrages : « Aucune bête au
          monde »  et « Piste sans fin » en 1956 (aux éditions : Pensée
          Moderne), dans lesquels on peut admirer quelques unes des
          35  000  photogra-
          phies (majoritaire-






















          ment en noir et blanc) du sergent chef Flament.
          Les négatifs de  ces photographies  se trouvent
          aujourd’hui  à  l’ECPAD  (Etablissement  de  Com-
          munication et de Production Audiovisuelle de la
          Défense) au Fort d’Ivry.
                 Retourné à la vie civile, en 1961, il écrit de
          nombreux ouvrages et notamment des livres pour la jeunesse
          dans la collection de la bibliothèque verte…
                 Médaillé  militaire en 1958,  (année où il est nommé  sergent
          chef),  sept  fois  cité,  blessé au  combat,  son nom sera  donné  au  Prix
          « Marc Flament », récompense du concours National de Photographie.
          Ce dernier est organisé chaque année par le Ministère de la Défense et
          Paris Match.
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