Page 239 - Recueil Pro Patria 151 à 300
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Sergent-chef François BERGER
RANÇOIS BERGER est né le 30 mai 1919 à Saint-Pierre-Chérignat dans la Creuse. A 18
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ans, il s'engage au titre du 19 Régiment du Génie et rejoint la 1 compagnie stationnée à
Alger le 20 août 1937. Bon soldat, il est affecté au groupe Sud des compagnies
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sahariennes à Ouargla en août 1938 pour 18 mois. Promu caporal le 1 août 1941, il est
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rayé des contrôles un an plus tard et s'installe à Alger. Rappelé à l'activité le 24 novembre, il regagne le 19
RG et passe la frontière Tunisienne en avril 1943.
Pris sous un violent bombardement d'artillerie le 5 mai 1943 à la côte 458 du Kef El Azeiz, il
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évacue un tirailleur gravement blessé du 7 Régiment de Tirailleurs Marocains malgré le danger. Le
lendemain, alors qu'il procède à la détection de mines dans le même secteur, il est blessé au genou gauche
par une mine bondissante mais poursuit sa mission. Pour son courage, il est cité à l'ordre de la division et
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décoré de la Croix de guerre 1939-1945. Nommé caporal-chef le 1 juillet 1943, il se distingue à nouveau
dans la région d'Oum El Abouab, le 21 juillet. Il se porte au secours, avec son équipe, de deux officiers
américains grièvement blessés, en traversant un champ de mines. Il est lui-même grièvement blessé au
thorax par l'explosion d'un piège. Pour cet acte de bravoure, il est cité à l'ordre de la division.
Il est muté successivement à Orléansville et à Staouéli en Algérie puis rentre en France le 8
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octobre 1944 pour être aussitôt engagé dans l'Est avec la 3 compagnie du Bataillon de Choc. Le 20
novembre à Essert, il se lance à la tête de son groupe à l'assaut d'une crête tenue par l'ennemi et réalise,
sous des feux violents, des liaisons délicates. Il est cité à l'ordre de la brigade pour cette action. Poursuivant
les combats à Durrenentzen deux mois plus tard, il est blessé par des éclats d'obus au visage. Promu
sergent le 23 juillet 1945, il est démobilisé le mois suivant.
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En janvier 1946, il se rengage comme caporal au titre du 1 Régiment de Chasseurs
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Parachutistes. Il est affecté au 2 Bataillon de Parachutistes de Choc le 1 mars et obtient son brevet
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militaire parachutiste. Muté en octobre 1946 au 1 Régiment de Choc, il débarque à Haïphong en Indochine
le 23 janvier 1947. Le 8 octobre, parachuté sur Cho Don au Tonkin, il mène ses hommes à la conquête d'un
PC de Bataillon Viet Min, récupérant de nombreuses munitions. Il est cité à l'ordre de la brigade et décoré de
la Croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs. Promu caporal-chef le 10 juillet 1948, il se distingue
une semaine plus tard à Nam Chau. Chef de groupe émérite, il s'élance baïonnette au canon sur l'ennemi et
force un groupe à s'enfuir en abandonnant son armement. Parachuté à Mai Su le 17 octobre puis à Vietri le
7 novembre, il monte à l'assaut de groupes rebelles à la tête de ses hommes, infligeant des pertes
importantes à l'ennemi, allant jusqu'au combat au corps à corps. Pour ces actes de courage, il est cité à
l'ordre de la brigade et du corps d'armée.
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Chef de groupe remarquable, il est promu Sergent le 1 janvier 1949. Le 6 janvier, il réussit, à
l'embuscade de Binh Long et malgré un feu violent d'armes automatiques, à manœuvrer l'adversaire qui a
dû se replier en abandonnant blessés et armement. Le 14 janvier, lors de la prise du camp militaire de Chau
Dap, il s'élance en tête de son groupe à l'assaut d'une position adverse fortement tenue, infligeant de
lourdes pertes aux rebelles. Pour son audace au combat, il est cité à l'ordre de l'armée et se voit conférer la
médaille militaire le 6 juillet 1949.
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Démobilisé le 12 janvier 1950, il rengage au titre du 126 Bataillon d'Infanterie le 15 juin. Il est
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promu sergent-chef le 1 janvier 1951 et rejoint le 3 Bataillon Thaï à Haïphong le 9 avril 1952. Le 20
novembre, sa section en poste à Moc Chau est attaquée en force. Il rompt l'encerclement adverse, tient la
brousse pendant 8 jours déjouant les embuscades et parvient à regagner le centre de résistance de Nasan.
Il est, à nouveau, cité à l'ordre de l'armée.
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Le 16 juin 1953, il est affecté au 3 puis au 1 Bataillon de Parachutistes Vietnamiens des
Troupes Aéroportées d'Indochine du Nord. Le 8 janvier 1954, à Ban Na Khan au Laos, il donne l'assaut,
avec un groupe, à des rebelles qui tentaient d'infiltrer le dispositif de sa section, leur infligeant des pertes
sévères. Malgré les feux nourris, il récupère et évacue les blessés. Cité à l'ordre de la brigade le 14 février
1954, il est décoré de la Médaille de l'Ordre du Mérite Militaire des Sip Hoc Chau le 26 mars.
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Le 23 mai il rejoint le 18 Régiment d'Infanterie Parachutiste de Choc à Pau. Le 2 novembre, il
débarque à Tunis pour servir à la section aéroportée de l'Etat-major. En janvier 1956, il rentre à Pau puis
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repart en août en Algérie, à Djidjelli, à la 75 Compagnie du Quartier Général. Il prend sa retraite le 24
octobre 1957 et se retire dans son Limousin natal. Neuf fois cité, blessé à trois reprises, titulaire de la
Médaille Militaire, le sergent-chef BERGER est fait Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur le 29
décembre 1959. Il s'éteint le 5 avril 2001.
Par le courage et le sang froid dont a fait preuve, le sergent-chef BERGER à la tête de ses
hommes au combat a forcé l'admiration de tous. Généreux, fidèle et déterminé dans l'action, il a servi son
pays avec bravoure et avec cœur. Sous-officier audacieux et de grande expérience, il mérite d'être cité en
exemple auprès des jeunes générations.