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Adjudant-chef RENZI José




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               Le  20  janvier  1950,  le  jeune  José  RENZI  s'engage  au  titre  du  1   Régiment  de  Marche  du  Tchad.
               Tournant  résolument  le  dos  à  une  enfance  difficile,  faite  d'abandon  et  de  privations,  il  révèle  des
               qualités  de  dynamisme  et  d'enthousiasme  exceptionnelles.  Affecté  au  TONKIN  avec  le  grade  de
               Caporal-chef, il commande une section au 55 ème  Bataillon Vietnamien. Trois fois cité en moins d'un
               an, il s'illustre en octobre 1952 à NA-SAN ; porté disparu avec sa section, il réapparait cinq jours plus
               tard,  après  avoir  déjoué  plus  de  dix  embuscades  rebelles  et  réduit  deux  sections  Vietminh  pour
               rejoindre  son  bataillon.  Médaillé  Militaire,  nommé  Sergent,  il  est  très  grièvement  blessé  le  16  mai
               1953,  une  nouvelle  fois  cité,  et  rapatrié  en  France.  Au  terme  de  cinq  opérations  chirurgicales,  il
                           er
               réintègre le 1  R.M.T. Il n'a que 23 ans.

               En 1955, il embarque pour le Maroc. Il a le coup de foudre pour le désert. Pendant cinq années, au
               DAHOMEY, au NIGER, à TINDOUF dans le sud-Algérien, il partage la vie des unités sahariennes. Il
               s'y forge une réputation de chef prestigieux, alliant compétence technique et connaissance parfaite des
               hommes qu'il commande.

               En  1960,  à  MILIANA  en  Algérie,  il  prend  le  commandement  du  commando  CAPDEVILLE,  une
               soixantaine  de  volontaires,  rompus  aux  missions  d'embuscade  et  d'intervention.  Avec  la  Harka  de
               l'Adjudant-chef  DURBET,  il  forme  un  tandem  opérationnel  d'une  rare  efficacité,  et  obtient  trois
               citations.

               Nommé Adjudant-chef en 1962, José RENZI rentre en France, obtient son brevet d'instructeur de tir,
               mais surtout réalise un vieux rêve : il est breveté parachutiste.

               Avant de rejoindre MONT-DE-MARSAN en 1965, il effectue un dernier séjour saharien à FORT-
               GOURAUD en MAURITANIE.

               Au 6 ème  Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine, successivement Adjudant de compagnie, Chef
               du  service  Général,  et  Président des  Sous-Officiers, il  fait  l'unanimité  dans sa manière  de résoudre
               dans l'efficacité et la bonne humeur, tous les problèmes.

               A 38 ans, il demande à partir au TCHAD, comme chef de la section d'intervention de LARGEAU. A
               la tête de ses Tchadiens, il part à la reconquête des palmeraies du BORKOU -ENNEDI - TIBESTI,
               secouées par les rébellions post-indépendantistes. Il s'illustre à KENEBE en février 1970, où un assaut
               vigoureux met en déroute les rebelles, puis à OUNIANGA - KEBIR, où il est blessé d'un coup de
               sabre dans un combat au corps à corps. Enfin, le 21 avril, à ELI, il est grièvement blessé au bras et à
               l'abdomen. Cité une onzième fois, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur et affecté à l'école des
               Officiers Tchadiens de FORT-LAMY.


               Après avoir occupé un poste administratif en région parisienne, il quitte le service actif en 1973.

               Le 17 septembre 1977, au GABON, alors qu'il travaille sur un chantier forestier, son engin se retourne,
               l'entrainant dans la mort.

               Le Général DOMINIQUE écrira dans son hommage funèbre : « Comme en INDOCHINE, la forêt lui a
               été fatale ; l'Adjudant-chef José RENZI était l'homme des sables et des grands espaces ».
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