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À son rapatriement, en septembre 1949,
il totalise déjà cinq citations. Alors qu'il prépare
à Strasbourg le concours d'entrée à
l'E.S.M.I.A., il apprend que son Bataillon repart
pour l'Extrême-Orient.
Il demande aussitôt à rejoindre ses
camarades au Tonkin.

En octobre 1952, il est à la tête de la
section de commandement de la 4e Compagnie
qui défend les postes disséminés le long de la
chaîne montagneuse du Bavi.
Adjudant, médaillé militaire, il sera bien
souvent l'homme des situations difficiles. Sous-
officier le plus ancien de sa compagnie, son
rayonnement, son courage tranquille et sa
solide expérience du combat, feront dire de lui
par son Chef de Bataillon : " Voici le
commandant de la 4e Compagnie ".

Le 15 janvier, le bataillon est envoyé à
Diên Biên Phu où il assure la défense des
points d'appui baptisés " Eliane ". Le 6 février,
l'Adjudant CHARRON, blessé au cours d'une
attaque contre la cote 781, refuse de se laisser
évacuer. Placé en recueil, il rallie les éléments
bousculés par l'ennemi. À leur tête, il réussit
une audacieuse contre-attaque qui donne aux
autres unités le temps nécessaire à leur repli.

Considéré par ses tirailleurs comme un dieu vivant, il galvanise leur ardeur lors des deux
offensives générales du Viêt-minh les 13 et 30 mars. C'est en tentant de rétablir la liaison avec un
point d'appui isolé que le 19 avril, il est grièvement blessé par un éclat d'obus. Évacué sur
l'hôpital de campagne, il y décède deux jours plus tard.
Proposé pour le grade de Sous-Lieutenant à titre exceptionnel, ce magnifique sous-officier
est entré définitivement dans la légende. Il avait 27 ans et venait d'être nommé Adjudant-Chef.

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