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ÉVOCATION DE LA VIE

                   DE L'ADJUDANT –CHEF

                        Paul CHARRON

                        PARRAIN DE LA

                            e
                       122  PROMOTION




                    Au    printemps      1944,     Paul
            CHARRON n'a que 17 ans. Il poursuit ses
            études dans un lycée de Niort, mais réside
            à Lezay où son père commande la brigade
            de Gendarmerie. La fougue de sa jeunesse
            le  pousse  très  vite  à  rejoindre  les
            formations  F.F.I.  des  Deux-Sèvres,  pour
            prendre  une  part  active  à  la  libération  de
            son  département.  En  septembre  1944,  il
            s'engage  au  titre  du  114e  Régiment
            d'Infanterie,   reconstitué   depuis   peu.
            Nommé Caporal, il va participer jusqu'à la
            Libération  aux  durs  combats  contre  la
            garnison    allemande     encerclée   dans
            La Rochelle.

                                                                           Promu  Sergent  en  septembre
                                                                    1945,  il  est  muté  au  8°  Régiment  de
                                                                    Zouaves,  stationné  au  Maroc.  Volontaire
                                                                    pour  servir  en  Extrême-Orient,  il  rejoint
                                                                    le Bataillon de Marche du 4e Régiment de
                                                                    Tirailleurs Marocains et débarque avec lui
                                                                    à  Saïgon  le  1er  mai  1947.  Sous-officier
                                                                    adjoint  d'une  section  de  voltigeurs  à  la
                                                                    11   Compagnie, il  traque sans relâche le
                                                                      e
                                                                    Viêt-minh  dans  toute  la  Cochinchine.
                                                                    Entraînant   à    chaque    assaut    ses
                                                                    tirailleurs  dans  un  élan  irrésistible,  il  se
                                                                    construit bientôt une véritable légende au
                                                                     e
                                                                    4  R.T.M. Déjà cité trois fois, il est nommé
                                                                                     er
                                                                    Sergent-chef  le  1   juillet  1945.  Il  a  tout

                                                                    juste 21 ans.

                    A la tête de la section mortiers-engins de sa compagnie, il continue à faire l'admiration de
            tous par son mépris souverain du danger. Dès le début des accrochages, il se porte à l'avant pour
            choisir lui-même les emplacements de ses armes lourdes et se dépense sans compter pour diriger
            leur tir.
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