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Sa conduite lui vaut une nouvelle citation à l’ordre du corps d’Armée, et il est
nommé sergent-chef.
Durant l’été 1947, il est rapatrié sur la& France. Gardant u handicap sérieux à
son bras et à sa jambe, il est affecté a C.I.C.A.B. de TARASCON où il va faire profiter les
jeunes recrues de son expérience.
Jean BEAUDONNET est décoré de la "Médaille Militaire" pour services
exceptionnels au début de l’année 1948, il tout juste 23 ans.
Mais l’inaction lui pèse. Volontaire pour un deuxième séjour en INDOCHINE,
il repart en avril 1950.
Le sergent-chef BEAUDONNET est affecté au glorieux " Régiment d’Infanterie
Coloniale du MAROC "
Là, par sa bravoure, la fierté de son regard, sa gaieté rayonnante, sa parfaite
distinction, il devient la figure légendaire du Régiment.
Il est volontaire pour toutes les opérations. Mais le 8 octobre 1950, au cours d’un
engagement au village de LA-GIANG (TONKIN), il est tué d’une rafale de FM en pleine
poitrine.
Ainsi mourut à 26 ans un des plus purs héros de l’Armée Coloniale.
Profondément aime et admiré de tous ceux, chefs et subordonnées, qui l’approchaient, il a
su exercer sur ses soldats, grâce à son exemple et à la fermeté de son commandement, une
influence qui lui survivra.
Il est cité à l’ordre de l’Armée et fait "Chevalier de la Légion d’Honneur" à titre
posthume le 5 mai 1951.
Élèves sous-officiers de la " Promotion Sergent-Chef BEAUDONNET " vous
pouvez être fiers de votre parrain. Qu’il soit pour vous un exemple, un guide. Voyez
comme sa vie, pourtant très brève, a été passionnante et active. Il a été un chef, un
meneur d’hommes, un grand Sous-Officier.
Que son souvenir vous permette de triompher de toutes les difficultés qui
attendent tout homme chargé de responsabilités.