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SERGENT-CHEF JEAN BEAUDONNET
PARRAIN DE LA 89 PROMOTION
ÈME
LEGION D’HONNEUR - MEDAILLE MILITAIRE
CROIX DE GUERRE 39-45 - CROIX DE GUERRE DES T.O.E.
6 CITATIONS - 2 FOIS BLESSE
Fils d’un Officier du GENTE, c’est à VERDUN que nait le 9 Octobre.1925 Jean
BEAUDONNET.
A 14 ans, il est admis au PRYTANEE MILITAIRE de LA FLECHE et il va vivre
avec ses camarades les heures sombres de la retraite qui va les mener à BIARRITZ –
BILLON et VALENCE.
Ne supportant pas de voir le territoire national occupé, il s’engage pour 3 ans
en mai 1944, au titre de l’École de la Garde Républicaine Mobile, où il reçoit son
instruction de base et dont il sort sous-officier.
Affecté au 4ème Régiment de la Garde Républicaine, il va participer aux
combats de la libération. LYON, METZ, STRASBOURG jalonnent l’itinéraire libérateur de
son Régiment.
Au combat de GAMBSHEIM, en janvier 1945, il se fait remarquer pour son
splendide courage, son bel esprit d’abnégation et son sang-froid.
Il est cité 2 fois à l’ordre du Régiment.
La deuxième guerre mondiale à peine achevée, l’INDOCHINE débarrassée des
japonais s’embrase. Il faut envoyer des troupes au plus vite. Jean BEAUDONNET est
volontaire pour servir au Corps Expéditionnaire Français d’EXTREME-ORIENT. Affecté
au 3ème Régiment d’Infanterie Coloniale, il débarque à HAIPHONG en novembre 1945.
Chef de groupe, il participe à la reprise de NHA-TRANG. Le 2 décembre, au
cours d’un assaut où toute la section dont il fait partie est anéantie, et bien que
grièvement blessé, il va à nouveau faire preuve de courage exceptionnel.
Voici le texte de sa citation à l’ordre de l’Armée :
« Brillant chef de groupe F.V., d’un cran et d’un sang-froid remarquable, le
2.12.1945, a tenu à emmener ses homes à l’attaque des blockhaus rebelles le long du talus
balayé par les feux précis et nourris d’armes automatiques.
Grièvement blessé, en tête de ses hommes à quelques mètres de l’objectif, a continué à
commander son groupe et à exalter ses hommes jusqu’à son évacuation. »
Évacué sur SAIGON, il va mettre un an pour guérir de ses blessures.
En décembre 1946, il apprend que son unité est engagée dans des combats
sévères à HANOI. Par tous les moyens, il va tenter de rejoindre son poste ; ayant réussi, il
ne tarde pas à se mettre en valeur.
Il est cité à nouveau à l’ordre du Corps d 'Armée, pour son haut sentiment du
devoir et son intrépidité extraordinaire au cours des combats du 19 décembre 1946.
Mais le 18 janvier 1947, au cours d’une de ses nombreuses patrouilles en jeep, il
tombe dans une embuscade. Alors qu’il tente de prendre la place du mitrailleur blessé, il
est atteint d’une rafale ennemie. Touché à la main et à la jambe il est évacué sur SAIGON.