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Alors, va commencer sa véritable vie de soldat et de chef : du 21 mai 1948
             au 13 mai 1950, l’INDOCHINE sera le théâtre de sa première campagne. Affecté au
             32ème  Régiment  Étranger  d’Infanterie,  il  est  blessé  par  une  mine  à  NA-FAC
             (TONKIN) le 12 février 1949, et obtient sa première citation à l’ordre de la Brigade
             trois  mois  plus  tard :  le  texte  souligne  le  sang-froid  et  l’allant  de  ce  jeune  Sous-
             Officier,  qualités  indispensable  au  combat,  et  qui  sont  la  marque  du  véritable
             meneur d’hommes. À la fin de ce séjour, VALKO est un chef de section compétent et
             exemplaire qui s’impose sans difficulté. Il est l’incarnation du parfait fantassin.
                         Cinq  mois  à  peine  après  son  retour  à  SIDI-BEL_ABBES,  il  repart  pour
             l’INDOCHINE, où il débarque le 6 janvier 1951, après un mois et demi de voyage en
             bateau. Il y restera près de quatre ans, au cours desquels il se couvrira de gloire. Le
             palmarès  de  cette  période  particulièrement  active  de  sa  carrière  est  éloquent :
             arrivé  Sergent,  il  quitte  l’INDOCHINE  avec  la  Médaille  Militaire,  le  grade
             d’adjudant, gagné à titre exceptionnel le 16 avril 1954 (Sergent-Chef le 1er octobre
             1951), et avec le Brevet d’Armes N° 1 (correspondant à l’actuel C.T. 1). En outre, il est
             cité  cinq  fois,  ce  qui  porte  à  six  le  nombre  de  citations  épinglées  sur  sa  Croix  de
             Guerre de T.O.E. (2 à l’ordre de l’Armée, 3 à l’ordre de la Division, 1 à l’ordre de la
             Brigade).
                         Voici les textes de trois d’entre elles :

            CITATION À L’ORDRE DE L’ARMEE du 16.6.1951 :
                         "Chef de Groupe de mortiers au point d’appui de BAI-THAO (TONKIN)
             au cours de l’attaque de nuit du 5 avril 1951, faisant preuve d’un  courage et d’un
             sang-froid remarquables, a fait tirer ses mortiers sans se soucier des combats corps
             à corps qui se déroulaient à proximité immédiate de ses pièces".

            CITATION À L’ORDRE DE LA DIVISION du 30.4.1952 :
                         "Chef  de  Section  engins  de  sa  compagnie,  lors  du  combat  de  DONG  LO
             (TONKIN)  le  27  octobre  1951,  a  fait  preuve  des  plus  belles  qualités  de  sang-froid.
             Réglant avec beaucoup de calme les tirs de 57 et de mortiers de 60 sous le feu nourri
             de l’adversaire qui visait particulièrement les armes lourdes, a réussi ainsi à briser
             l’avance viet-minh. Ses munitions, étant épuisées, est venu volontairement avec une
             partie de sa section participer à la contre-attaque".
            CITATION À L’ORDRE DE L’ARMEE du 23.4.1954 :

                         "Chef  de  Section  courageux  et  plein  d’allant,  le  5  octobre  1953  au  cours
             d’une reconnaissance sur XUAN BAU (NORD VIET-NAM), a réussi à effectuer un
             repli  difficile  sous  les  feux  de  face  et  de  flanc,  avec  le  minimum  de  perte.  Le  22
             octobre 1953, à CAU-DAI, son équipe de tête demeurant accrochée, s’est porté à sa
             hauteur  malgré  des  rafales  d’armes  automatiques  rebelles  avec  une  pièce  FM,
             contribuant  ainsi  efficacement  à  l’encerclement  du  village.  A  été  blessé  le  même
             jour au cours de l’action sur TIEN-HOI".
                         L’adjudant  VALKO  est  toujours  à  la  tête  de  ses  hommes,  leur  donnant
             l’exemple  et  payant  de  sa  personne  sans  compter.  Bien  que  non  breveté
             parachutiste, il n’hésite pas à se porter volontaire pour DIEN-BIEN-PHU, et y est
             largué le 20 avril 1954. La bataille y fait rage, et les positions sont défendues pied à
             pied. Après deux semaines  de  combats  acharnés, il est  fait prisonnier le 8  mai et
             n’est  libéré  que  quatre  mois  plus  tard,  après  une  marche  épuisante.  Mais,  en
             véritable chef, il sait puiser l’énergie et la volonté nécessaires pour survivre dans la
             résolution de demeurer un exemple.
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