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Cette Médaille militaire de la III République C’est au début du XX siècle, que la société
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sera la plus distribuée. En effet, les guerres nationale Mutualiste, les Médaillés militaires a été
coloniales, le premier conflit mondial puis le second, approuvée par décret le 10 mai 1904. Reconnue
voient l'obtention de près d’un million de médailles d’utilité publique en 1931, elle change de nom en
militaires, chiffre très impressionnant. Et pourtant, 2009 en Société nationale d’entraide de la Médaille
il faut le mettre en rapport avec les 13 255 millions militaire (SNEMM). Elle compte environ 55 000
de mobilisés, sans compter les centaines de milliers adhérents. Ses objectifs sont de tisser des liens
de conscrits entre ces trois conflits. Ce faisant, entre les médaillés militaires et d’assurer la défense
le prestige de cette médaille demeure intact. Les constante de l’honneur, la dignité et la valeur de
conflits suivants, en Indochine, ou encore en Algérie, cette décoration, de procurer aux médaillés le
concernent moins de Français mais les occasions concours moral et matériel dont ils peuvent avoir
pour manifester de l’héroïsme sont nombreuses. besoin, d’aider les adhérents dans la défense de
Parrains de promotion, noms de bâtiments, de leurs droits d’anciens combattants et victimes de
ronds-points, tous ces événements et distinctions guerre, d’accorder des secours exceptionnels pour
sont la partie émergente de cette élite. besoins urgents. De les informer régulièrement via
Avec la fin des colonies, l’armée se recentre la revue trimestrielle La Médaille militaire, de faire
sur l’ennemi à l’est. C’est l’apogée de la guerre bénéficier aux membres, ainsi qu’à leurs familles,
Froide, les grandes manœuvres, la conscription. des avantages proposés par l’association de
Les années passant, les régiments professionnels l’orphelinat et des œuvres des médaillés militaires
partent en missions extérieures, Kolwezi, le Liban, et enfin de leur donner la possibilité de séjourner à
le Tchad, … Un nouveau cycle est né. la Maison des médaillés militaires .
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La dernière guerre, en 1991, est celle du
Golfe, contre l’Irak. Nous sommes au lendemain de Ainsi, la Médaille militaire, quelques fois
la chute du mur de Berlin. La France et ses armées appelée à tort « Légion d’honneur » du Sous-officier,
interviennent dans le monde entier dans le cadre conserve une unicité. Sans grade et uniquement
des mandats ONU, OTAN, ou dans des actions dédiée au monde militaire, elle reçoit le 31 mars 2005
partenaires avec les pays alliés, membres de l’ancien une marque supplémentaire de reconnaissance tout
empire colonial français. Ici aussi, la Médaille à fait symbolique. En effet, par décret du Président
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militaire est remise avec parcimonie, récompensant de la République Jacques Chirac, les filles, petites-
ceux qui ont plus de 20 années de service à titre filles et arrières petites-filles ont le droit d’être
normal. Nous pouvons voir ici un écho du médaillon accueillies dans les maisons d’éducation de la
de vétérance. Mais récompensant bien sûr les Légion d’honneur.
actions d’éclats, de courage et de dévouement,
les blessures. Le contingent est faible, seulement Lieutenant Jean-Hugues Long
3 000 médaillés par an toutes armes confondues. La Conservateur du Musée du Sous-officier
remise parcimonieuse de cette Médaille permet de
lui garder tout son prestige.

( ) Ordonnance du Roi Louis XVI du 11 septembre 1789.
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( ) « Nul ne peut porter de marques distinctives qui rappellent des fonctions antérieurement exercées ou des services rendus. » Article 368 de la Constitution
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de l'an III (entrée en vigueur à compter du 27 octobre 1795).
( ) Alex Mazas, La Légion d'honneur, son institution, sa splendeur, ses curiosités, 1854.
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( ) « Soldats, en vous donnant pour la première dois la médaille, je tiens à vous faire connaître le but pour lequel je l’ai instituée ? quand on est témoin
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comme moi de tout ce qu’il y a de dévouement, d’abnégation et de patriotisme dans les rangs de l’armée, on déplore souvent que le gouvernement ait si
peu de moyens de reconnaître de si grandes épreuves et de si grands services. L’admirable institution de la Légion d’honneur perdrait tout son prestige
si elle n’était renfermée dans certaines limites. Cependant, combien de fois ais-je regretté de voir des soldats et des sous-officiers rentrés dans leurs
foyers sans récompense, quoique, par la durée de leurs services, par des blessures, par des actions dignes d’éloges, ils eussent mérité témoignage de
satisfaction de la Patrie ! C’est pour le leur accorder que j’ai institué cette médaille. Elle pourra être donnée à ceux qui se seront rengagés après s’être
bien conduits pendant le premier congé ; à ceux qui auront fait quatre campagnes, ou bien ceux qui auront été blessés ou cités à l’ordre de l’armée. Elle
leur assurera cent francs de rente viagères ; c’est peu certainement, mais ce qui est beaucoup, c’est le ruban que vous porterez sur la poitrine et qui dira
à vos camarades, à vos familles, à vos concitoyens, que celui qui le porte est un brave. Cette médaille ne vous empêchera pas de prétendre à la Légion
d’honneur, si vous en êtes jugés dignes ; au contraire, elle sera comme un premier degré pour l’obtenir, puisqu’elle vous signalera d’avance à l’attention
de vos chefs. Vous ne cumulerez pas les deux traitements, mais vous pourrez porter les deux décorations ; de même, si un sous-officier, caporal ou
soldat auquel aurait été décerné la croix de la Légion d’honneur, vient à se signaler encore, il pourra également être décorer de la médaille. Soldats, cette
distinction est bien peu de chose, je le répète au prix des services immenses qu’ici et en Afrique vous rendez à la France ; mais recevez-la comme un
encouragement à maintenir intact cet esprit militaire qui vous honore ; portez-la comme une preuve de ma sollicitude pour vos intérêts, de mon amour pour
cette grande famille militaire dont je m’enorgueillis d’être le chef, parce que vous en êtes les glorieux enfants. » Discours prononcé par Louis-Napoléon
Bonaparte dans la cour des Tuileries le 21 mars 1852.
( ) Napoléon III, discours de Bordeaux, 9 octobre 1852.
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( ) Santamaria Yves, Le pacifisme, une passion française, éd. Armand-Colin, 2005.
6
( ) La Maison des Médaillés militaires – 20, avenue Marc Riché – 83408 Hyères Cedex.
7
( ) Décret n°2005-301 du 31 mars 2005 modifiant le code de la Légion d’honneur et d la Médaille militaire, J.O. n°76 du 1 avril 2005 – page 5881 – Texte n° 36.
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