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Bicentenaire de la naissance


                                                 de Denfert Rochereau

























                                                               Képi du commandant Denfert-Rochereau, réalisé vers 1865 par un tailleur de
       Naissance et adolescence                               Metz E. Jourdan, dont la signature figure à l’intérieur, il est en cuir, broderie dorée,
                                                                            feutrine. Coll. MSO inv. 2007.0.PH 189
            Aristide Denfert-Rochereau, porte aussi comme
       prénoms : Pierre Marie Philippe mais est appelé le plus
       souvent Aristide. Il est né le 11 janvier 1823 à Saint-  la médaille de Crimée des mains de la reine Victoria.
       Maixent dans une famille protestante de la bourgeoisie  Cependant, sa blessure le rend inapte au service actif.
       locale.
            Denfert-Rochereau  grandit dans une grande             Durant cinq années,  Denfert-Rochereau  est
       maison du centre-ville avec des dépendances et des     professeur adjoint aux cours de construction de l’École
       domestiques. Il  fait  ses études au collège de Saint-  d’application  de  l’artillerie  et  du  génie  de  Metz,  un
       Maixent avant de fréquenter les lycées de Toulouse,    poste qu’il affectionne beaucoup. Il écrit alors plusieurs
       de Poitiers puis de Paris.                             mémoires de  technicien, dont un sur  les voûtes en
                                                              berceau.
                                                                   En avril 1860, il reprend du service. Il est nommé
       Un militaire du génie                                  à sa demande en Algérie, où il construit des édifices
                                                              militaires et devient chef de bataillon.
            De  1842  à  1845,  Denfert-Rochereau  étudie  à       De nouveau, sur sa demande, il est muté en 1864
       l’École polytechnique, à la suite de quoi il se tourne  en tant que chef du génie de la place de Belfort. Denfert-
       vers  une  carrière  militaire.  Il  entre  donc  à  l’École  Rochereau se lance dans des travaux de défense et de
       d’application de l’artillerie et du génie de Metz, d’où il  fortifications, construisant une vraie place forte dans
       ressort premier en 1847.                               une ville alors éloignée des combats. En 1868, il est
            Après avoir servi comme  lieutenant au
       2   RG  (régiment  du  génie)  de  Montpellier,  le
        e
       jeune militaire part pour sa première mission lors
       de l’expédition de Rome en 1849. Légèrement
       blessé au combat,  il revient  avec sa  première
       médaille.
            Les années qui suivent, Denfert-Rochereau
       est promu capitaine et enchaine les postes dans
       différents endroits de France : Toulon, Calvi, la
       Vendée, Arras…
            Puis vient la guerre de Crimée en 1854 -
       1855, où Denfert-Rochereau participe au siège
       de Sébastopol. Lors de l’assaut de la tour de
       Malakoff, il est blessé  et doit être rapatrié  en
       France pour sa convalescence. Il reçoit la croix
       de chevalier de la Légion d’honneur, ainsi que
          Gravure de Jean-Baptiste Cadola qui représente une scène idéalisée
         du siège de la défense de Belfort, cette œuvre patriotique s’inscrit dans
        le courant qualifié de revanchard qui irrigue toute la population française
        dans les années qui suivirent la défaite Coll. MSO inv : 2007.0.GRAV 90
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