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TRÉSOR

DU MUSÉE DU SOUS-OFFICIER

Cette tunique a appartenu à un sous-lieutenant du 3 régiment
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de tirailleurs algériens. La tenue a été commandée par un ancien
sous-officier qui a passé le concours d’entrée à l’École militaire d’in-
fanterie et de chars de combat en tant que semi-direct devenant
par-là élève-officier. À l’issue de sa formation de deux ans, il choisit
de servir au 3 régiment de tirailleurs. Pour cela, il fait confectionner
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sa tenue de ville, par un tailleur de Saint-Maixent-l’École. Le drap
de la veste est bleu ciel et comporte un col officier jonquille, couleur
des tirailleurs sur lequel est brodé en cannetille de fil d’or le crois-
sant de l’armée d’Afrique et le numéro du régiment. Il n’y a pas de
pattes de manches mais des soufflets en tissu léger de soie rouge
fermés par des boutons à grelots dorés. Cette ouverture est entou-
rée d’un galon soubise en or, de 15 mm de largeur, et sevrait-être
ornée de douze petits boutons d’uniforme dorés de forme sphérique
dite « à grelot ». Or, sur cette tenue, ce ne sont pas douze mais bien
dix-neuf boutons. Est-ce une fantaisie du maître-tailleur ? Neuf gros
boutons également sphériques ferment la veste. Un bouton à l’épaule
montre la présence d’une fourragère. Le 3 régiment de tirailleurs al-
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gériens portait la fourragère au couleurs de la Médaille militaire avec olive
aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918. Une médaille coloniale est ac-
Veste de sous-lieutenant crochée à la veste de cet officier.
du 3 régiment de tirailleurs algériens, Cette tenue appelée récemment « tenue de type 31 », est
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de 2/3 avant droit et derrière tissu, métal et passementerie. nommé grande tenue ou tenue de ville par le bulletin officiel du
Coll. MSO n° inv.2007.0.371.1.
28 mai 1931. Ces deux appellations montrent bien la vocation de
cette tenue : paraître en société, faire montre, du prestige qu’il y a d’appartenir à
l’armée. Ainsi, entre 1931 et 1937, tout militaire accédant au grade d’officier se
voit obliger d’acheter cette tenue. Obligation suspendue en 1939 avec la
déclaration de la guerre. La défaite de 1940 et l’américanisation des
tenues avec la fin du col officier et surtout de la tenue de prestige ne
permet pas la généralisation de la tenue de ville qui faisait l’élégance
d’une armée française ou la diversité des spécialités, armes et ar-
mées en faisait la richesse.

Lieutenant Jean-Hugues Long
Conservateur du Musée du Sous-Officier

Détail de la veste de sous-lieutenant du 3 RTA,
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le drap de la veste est bleu ciel et comporte un col officier jonquille,
couleur des tirailleurs sur lequel est brodé en cannetille de fil d’or le
croissant de l’armée d’Afrique et le numéro du régiment.
Un bouton à grelot à l’épaule montre la présence d’une fourragère.
Le 3 régiment de tirailleurs algériens portait
e
la fourragère au couleurs de la Médaille militaire
avec olive aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918.

Un soufflet en tissu léger de soie rouge fermés par dix-neuf petits boutons
d’uniforme dorés de forme dite « à grelot ». Cette ouverture est entourée
d’un galon soubise en or faisant 15 mm de largeur.