Page 276 - Recueil Pro Patria 1 à 150
P. 276
Guy Pollot, fils du Lieutenant de réserve Albert Pollot, naquit le 24 décembre
1925 à Paris. Sa jeunesse sera marquée par le deuxième conflit mondial. A l'âge de 15
ans, il entre dans la Résistance où il seconde son père en tant qu'agent de liaison FFI.
e
Dès la libération de Nancy en octobre 1944, il s'engage au 23 Régiment
d'Infanterie Coloniale et participe à la campagne de France. Le 21 janvier 1945, il est
blessé une première fois par des éclats d'obus aux deux mains au cours de la prise de la
ferme de Grossaken en Alsace.
A peine guéri, il rejoint son unité et traverse le Rhin en avril. Il se distingue
particulièrement lors de la prise de Durlach et le 6 avril il est blessé, à nouveau, au cours
des combats de Grotzingen. Il est cité à l'Ordre du Régiment et obtient la Croix de Guerre
1939-1945 avec étoile de bronze.
Dès la fin de la guerre, il est volontaire pour faire partie du Corps
Expéditionnaire français en Extrême-Orient. En novembre 1945, il débarque à Saigon et
le 26 mars 1946 il est affecté à Tourane où l'attendent de nouveaux combats. Nommé
Caporal en juillet, c'est un "gradé de transmission d'un calme et d'un courage
remarquables, toujours volontaire pour des missions périlleuses".
" Le 28 décembre 1946 il se distingue lors de l'attaque des collines dominant
le terrain d'aviation de Tourane en ramenant les blessés sous le feu meurtrier des armes
er
automatiques de l'adversaire". Le 1 janvier il est nommé Caporal-chef et en avril, il est
cité à l'Ordre de la Brigade pour ces actions d'éclats.
e
A la fin de son séjour, il est affecté au 15 Régiment de Tirailleurs Sénégalais
er
et rejoint son unité à Oran le 1 mai 1948. En juillet il est nommé Sergent et se porte
volontaire pour un deuxième séjour indochinois. Le 4 janvier 1950, il débarque à Saigon
e
e
et est affecté au 5 Bataillon de Chasseurs Laotiens comme chef de groupe à la 15
Compagnie.
Le 19 mars 1950, au nord du Laos, après avoir poursuivi sans relâche
pendant quinze jours une bande rebelle, il tombe dans une embuscade près de Ban Na
Thong et est tué à la tête de ses hommes.
Son esprit de sacrifice sans limite a fait l'admiration de ses subordonnés et de
ses chefs.