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Il est promu au grade de Maréchal des Logis-Chef en 1973.
Il se marie à Libourne en 1974.
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En 1975 il est muté à Orléans pour rejoindre le 2 Régiment de Hussards. Ce Régiment, riche
en traditions, installé au quartier Sonis depuis 1946, est équipé d'A.M.L. et fait partie des forces du territoire.
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A ce moment-là le 2 Hussards, "Chamborant Houzard", est commandé par le Colonel Dupuy de la
Grand'Rive, actuellement Inspecteur de l'Arme Blindée Cavalerie.
Lors du transfert du 2* Régiment de Hussards à Sourdun (Seine-et-Marne), Grécourt, jeune
père de famille, reste à Orléans où il servira, pendant près de trois années en qualité d'instructeur à l'Ecole
des Sous-Officiers du Service de Santé de l'Armée de Terre. Cette dernière, dissoute depuis, occupait le
camp de Chanteau dans la banlieue d'Orléans.
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Au mois d'Août 1982, l'Adjudant Grécourt retrouve le 2 Hussards à Sourdun. Chef de peloton il
découvre alors un nouvel engin remplaçant l'EB.R. : l'A.M.X. 10 R.C. Ce matériel ouvrait à l'époque, des
perspectives technologiques qui le passionnent.
Au mois d'Octobre 1982, après 13 années de service, il est nommé Adjudant-Chef à l'âge de32
ans.
En 1984, il est responsable de l'instruction du tir des blindés en tant que Maître de Tir. C'est
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courant l'été 1984 que le 2 Hussards, Régiment de Reconnaissance du 3 Corps d'Armée, est sollicité pour
envoyer des cadres à Beyrouth (Liban). L'Adjudant-Chef Grécourt se porte volontaire par deux fois mais sa
candidature ne sera pas retenue. Il postule à ce poste d'observateur une nouvelle fois, et son volontariat est
alors accepté.
Il embarque pour le Liban le 18 Septembre 1984.
Créé lors du retrait de la Force Multinationale, au printemps 1984, sur la demande des diverses
milices libanaises, le détachement des Observateurs Français à Beyrouth, plus connu sous le vocable de
"Casques Blancs" avait comme mission d'observer le respect du cessez-le-feu sur la "Ligne Verte". Cette
ligne divisait Beyrouth en deux : côté Ouest, le fief des Chrétiens, côté Est, celui des Musulmans. Elle fut le
théâtre de nombreux affrontements et attentats.
Grécourt s'intègre vite dans ce corps interarmées où se côtoient marins, aviateurs, gendarmes
et militaires de l'Armée de Terre. Ce détachement regroupe quelques quatre-vingt volontaires. Ni la rusticité
des installations de la Résidence des Pins, ni l'insécurité permanente qui règne autour de la mission
d'observateur, n'altèrent son enthousiasme. Il est affecté au poste de Choueifat, situé dans la banlieue sud
de Beyrouth.
C'est le 14 Janvier 1985, à trois jours de son retour en France, que l'Adjudant-Chef Grécourt
effectuant une liaison vers le dépôt d'armement de Bourj-Barajneh dont le détachement avait la charge, est
victime d'un attentat où il laissera la vie.
Cité à l'ordre de l'Armée, l'Adjudant-Chef Grécourt était titulaire de :
- la Médaille Militaire ;
- la Croix de la Valeur Militaire avec palme ;
- la Médaille de la Défense Nationale de bronze ;
ainsi que de deux décorations étrangères :
- la Médaille des Blessés
- la Croix de la Valeur Militaire Libanaise