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6ème Promotion
Adjudant VOURC’H
Figure du régiment de marche du Tchad, l’adjudant Jean Vourc’h s’empare du
village de Dampierre en vallée de Chevreuse, lors des combats qui déboucherons sur la
libération de Paris en août 1944. Avec son groupe réduit à huit hommes, il tient tête à
une contre-attaque allemande. L’arrivée de renfort permet à son groupe de repartir à
l’attaque et de mettre l’ennemi en déroute. Touché d’une balle en pleine poitrine, il
continue à désigner les objectifs qui doivent être battus par le feu de ses mitrailleuses.
Quelques instants plus tard, un éclat d’obus lui brise un bras, une jambe et lui
lacère le flanc. Il recevra la croix de Libération à titre posthume. Compagnon de la
Libération, il est chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la médaille militaire, de
la croix de guerre 1939-1945 et de la military medal. Il s’était engagé en 1939 et avait
déjà montré beaucoup de courage et de pugnacité lors des combats sur l’Aisne où il fut
blessé. Gagnant l’Angleterre puis Brazzaville, il sert bientôt sous les ordres du général
Leclerc au sein du régiment de marche du Tchad. Gravissant rapidement les échelons de
la Hiérarchie, le sergent-chef Vourc’h débarque en France et marche sur Paris.
La mitraille l’empêchera de voir la capitale, et il décédera une semaine plus
tard dans un hôpital du Mans .Il laisse alors le-souvenir d’un chef et d’un combattant
remarquable.