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La carrière politique il soutient la politique de Léon Gambetta, à la tête de la
gauche modérée. Il est un partisan de la guerre contre
L’après Belfort rime pour Denfert-Rochereau avec l’Allemagne et refuse l’armistice. De plus, il prône
succès et fin de carrière. Il devient très populaire et est l’indulgence pour les communards de 1870.
fait commandeur de la Légion d’honneur. Pour autant, Denfert-Rochereau est réélu en février 1876
par ses prises de positions politiques, il est victime à Paris, puis en mars 1877. Il termine sa vie en tant
d’une suppression d’emploi, est mis en disponibilité et que membre de l’Assemblée nationale, mais aussi
ne reprendra jamais du service. Sa promotion en tant questeur, ce qui lui permet de loger au château de
que général est discutée mais n’aboutit pas. Versailles.
Le XIX siècle est une période de changements Ses actions ou prises de positions politiques
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et d’expérimentations politiques et sociales. Denfert- concernent beaucoup le monde militaire. Il condamne
Rochereau s’est toujours revendiqué républicain « l’obéissance passive » des militaires et revendique
engagé, ce qui a parfois freiné son avancement pour eux le droit de vote, dont ils sont privés depuis
militaire. Dès la II République de 1848, il publie des 1872. Il travaille également à une loi de recrutement de
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ouvrages sur le socialisme. l’armée et d’organisation de la défense aux frontières.
Ainsi, lorsque la III République est proclamée En mai 1877, il signe le manifeste des 363, contre la
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le 4 septembre 1870, c’est l’occasion pour Denfert- mise en place du duc de Broglie, un monarchiste, à la
Rochereau de se lancer en politique. Alors que sa présidence du conseil.
carrière militaire se termine, il est élu député en Denfert-Rochereau est également un protestant
février 1871 pour le Haut-Rhin, puis pour la Charente- libéral engagé. Il est délégué au synode national de
Inférieure. Dans une chambre à majorité monarchiste, l’Église réformée depuis 1872.
Remerciements pour leurs participations et autorisation de reproduction à :
Benoit Sancé et l’association Sanctus Maixentus, Daniel Naud,
le Musée du Sous-Officier, l’association des anciens du Génie,
les musées de Belfort, le musée de Parthenay, les Archives départementales des Deux-Sèvres,
le service culturel de la mairie de Saint-Maixent-l'École.
Une plaque commémorative
pour les sous-officiers
disparus en Algérie
Mardi 22 novembre 2022, à I'initiative du général (2S)
Henry-Jean Fournier, de l'association Soldis Algérie, une plaque
commémorative pour les sous-officiers portés disparus en Algérie a
été déposée.
Cette cérémonie a été présidée par le général Alain Didier
commandant l'École nationale des sous-officiers d'active.
Le capitaine le Yaouanc, adjoint au directeur du musée, était
chargé du bon déroulement et du suivi de la participation de l'École
à cette activité.