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47° PROMOTION
1 JUILLET 1971 - 21 DECEMBRE 1971
Sergent Aimé PUIGSEGUR
" Magnifique chef d'équipe de déminage donnant constamment l'exemple du
courage et du sang-froid dans l'accomplissement de ses nombreuses missions. D'une
valeur technique remarquable, a su insuffler à ses hommes l'amour de leur périlleuse
tâche ".
Elèves Sous-Officiers de la 47° promotion, voici dépeint en quelques mots
extraits de sa dernière citation, ce que fut celui qui vous est donné aujourd'hui pour
parrain, le Sergent Aimé PUIGSEGUR.
*
Aimé PUIGSEGUR s'engage le 26 Octobre 1936 au titre du 31° Bataillon du
Génie, stationné au Maroc. Il passera 5 ans dans cette unité et y sera noté de façon
élogieuse. Il se fait remarquer par son esprit de méthode, d'organisation, par son
dynamisme et son ingéniosité.
ère
Le 10 Avril 1943, il est affecté à la 1 Compagnie du l80° Bataillon du Génie.
Avec cette unité il débarque en Italie le 31 Décembre 1943. Sa Campagne d'Italie pour
lui sera très brève, mais il aura le temps de donner le meilleur de lui-même. La voici
telle qu'elle nous est contée dans l'Historique du 180° Bataillon du Génie :
La mort d'un brave – " Le Sergent Aimé PUIGSEGUR volontaire pour former et
commander l’équipe de déminage de la 1 Compagnie du 180° Bataillon du Génie se
ère
fit remarquer dès l'arrivée de cette unité en Italie par sa haute valeur technique, sa
passion ardente et communicative pour tout ce qui touchait à cette science nouvelle et
dangereuse : le déminage.
Rapidement, il sut constituer une équipe solide et homogène à laquelle il
insufflait jour après jour son ardeur, sa science et sa foi. Toujours en tête, toujours sûr
de lui, calme et méthodique, il ne tarda pas à devenir l'un des plus remarquables
démineurs du Corps Expéditionnaire français. Dans la première phase de la
Campagne d'Italie qui nous conduisit du Volturno jusqu'aux avancées de Cassino, il
releva personnellement des centaines de mines. Chaque jour, il affermissait sa
technique et chaque champ de mines était pour lui une source de nouvelles
découvertes. A cette science à la fois patiemment et passionnément acquise, il joignait
un " sens " inné de la mine qui, mieux encore que son détecteur, semblait le guider
infailliblement. PUIGSEGUR a la " baraka " disait-on souvent de lui et l'on admirait
autant sa verve joyeuse que son courage tranquille et sûr. Appelé comme instructeur
au Centre de Pozzili, il forma en quelques semaines une nouvelle série de démineurs,
payant sans cesse d'exemple, au milieu des champs de mines " réels " afin de montrer
comment on " ouvre la route ".
Mais une phase nouvelle allait s'ouvrir pour le Corps Expéditionnaire français,
quittant le secteur statique de Cassino-San-Biago, les Divisions françaises
s'installaient fin mars 1944 dans le secteur du Garigliano d'où allait jaillir
irrésistiblement l'offensive victorieuse de mai. PUIGSEGUR aussitôt se mit à la tâche,