Page 288 - Recueil Pro Patria 1 à 150
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Jean PÉGUÉ est né le 28 juin 1911 à Montrichard dans le Loir-et-Cher.
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                     Après  avoir  effectué  son  service  militaire  au  4   RI,  à  Sens  d'octobre  1932  à  octobre  1933,  il
            retrouvé sa région natale et occupe alors un emploi d'aide-jardinier dans une ferme en Touraine.
                     Mais  la  vie  qu’il  a  connu  au  cours  de  son  service  militaire  l'attire  et  le  23  décembre  1937,  il
                                                                                  er
            s'engage pour 4 ans pour le service général des Troupes coloniales au titre du 1  R.I.C.
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                     La seconde guerre mondiale éclate et les 3 bataillons du 1  R.I.C. engagés au sein de la 3  D.I.C.
            sont chargés de défendre le secteur de Montmédy sur la ligne Maginot à Test de la Meuse.
                                                                                            e
                     Dès le 10 mai 1940, le 2° bataillon se dirige vers la Belgique pour renforcer la 2  D.L.C.
                     Le 5 juin à Quesnoy-sur-Airaines, à l'ouest d'Amiens, le Sergent PÉGUÉ, chef de pièce de canon
            de 25, prend part à un combat de rues face à une unité blindée. Il contribue à la mise hors de combat de
            plusieurs chars allemands avant de succomber sous le nombre, après 8 heures de combat. Son action lui vaut
            d'être cité à l'ordre du régiment, citation comportant l'attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile
            de bronze.

                     Fait prisonnier, il ne le restera pas longtemps, et le 13 juin, il s'évade de Cherry (Nord) et rejoint le
            dépôt des isolés de Châteauroux le 18 juillet.
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                     Affecté au 2  R.I C , il rejoint Perpignan le 30 novembre 1940.
                     Désigné pour servir en A.O.F., il embarque à Marseille et débarque à Dakar le 6 mai 1941.
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                     Il passe 2 ans au régiment du Soudan avant de rejoindre le 15  Régiment de Tirailleurs sénégalais à
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                     Volontaire pour des missions spéciales le Sergent-Chef PÉGUÉ rejoint le service spécial à Alger
            le 30 novembre 1943.
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                     Nommé Adjudant le 1  janvier 1946, il est désigné pour servir en A.E.F. et est affecté le 24 avril
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            1946 à la 4° compagnie du Régiment des Tirailleurs sénégalais du Tchad qui deviendra le 1  août 1948, la 3
            compagnie de découverte et de combat.
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                     De retour en métropole après 9 ans de présence en Afrique, il rejoint le 27 juin 1950 le 8  B.I.C. au
            sein des unités de base de Cherbourg.
                     Le  10  novembre  1950,  il  reçoit  la  médaille  militaire.  Son  séjour  en  métropole  sera  court  car
            l'Adjudant-Chef  PÉGUÉ,  volontaire  pour  faire  partie  du  corps  expéditionnaire  français  en  Indochine,
            débarque à Saigon le 6 novembre 1951.
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                     Chef de section à la 11  compagnie du 3° bataillon du 6  R.I.C, il est responsable d'un point d'appui
            au Tonkin dans le secteur de Trang-Bach.
                     Mais le 19 février 1952, au cours d'une patrouille, il est grièvement blessé au bras gauche, par une
            mine  placée  par  les  Viet-minh.  Malgré  une  perte  abondante  de  sang,  il  témoigne  d'un  grand  courage  et
            conserve un sang-froid remarquable, jusqu'à son évacuation.
                     Son action lui vaut d'être cité à l’ordre du corps d'armée. Citation comportant l'attribution de la
            croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec étoile de vermeil.
                     Rapatrié sanitaire, sa convalescence entrecoupée de séjours à l'hôpital militaire Villemin puis au
            Val-de-Grâce sera très longue.
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                     Le 18 décembre 1952, il est affecté à la 3  compagnie du 3  R.I.C. à Clignancourt.
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                     Mais dès le 4 mai 1953, il retrouve l'Indochine et rejoint le 24  Régiment de Marche de Tirailleurs
            sénégalais.
                     Chef de section d'un calme et d'un sang-froid remarquable, il est mortellement blessé, le 29 août
            1953, en entraînant sous le feu sa section à l'attaque d'un village fortifié dans la région de Tuy-Lai au nord
            Viêt-Nam.
                     Cette action lui vaut d'être cité à l'ordre de l'armée et comporte l'attribution de la croix de guerre
            des Théâtres d'Opérations Extérieures avec palme.
                     Glorieux soldat au splendide passé militaire, son courage et son abnégation lui valent d'être fait
            chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume
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