Page 201 - Recueil Pro Patria 1 à 150
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Raymond DURBET est né le 23 Novembre 1924 à EPIERRE en Savoie. Il
              est l’ainé d’une famille de 3 enfants. Son père, ancien combattant, l’élève dans l’amour
              du pays. Dès 1940 le jeune DURBET ne peut supporter de voir les Italiens occuper la
              région ;  aussi  il  rejoint  bientôt  l’armée  secrète  de  Basse-Maurienne.  Il  participe  à  la
              libération de son département.

                            Le 1er janvier 1945, les résistants sont regroupés et forment le 13° Bataillon
              de Chasseurs Alpins. DURBET s’engage pour la durée de la guerre.
                            En  juin  1945,  désirant  continuer  la  lutte,  il  rejoint  le  2°  Bataillon  du  43°
              Régiment d’Infanterie Coloniale et part pour l’Indochine en Février 1946.
                            Envoyé en poste en Cochinchine en Avril 1950, il révèle  à  la tête de son
              groupe  de  partisans,  son  courage  et  son  sang-froid  hors  du  commun.  Pendant  ce  1er
              séjour, il est décoré de la Médaille Militaire et cité 5 fois. Le sergent DURBET regagne
              la France en Février 1949.

                            De  retour  en  Indochine  en  Avril  1950,  il  prend  le  commandement  d’une
              section au sein du 2/43. Le Bataillon commandé par le Capitaine LAGARDE mène des
              opérations  de  grandes  envergures  en  plaine  des  Joncs.  DURBET  s’illustre  à  nouveau
              notamment en Octobre 1952, où sérieusement blessé, il refuse de se faire évacuer et reste
              4  jour  à  la  tête  de  sa  section.  Jeune  sergent-chef,  il  est  fait  Chevalier  de  la  Légion
              d’Honneur.

                            Il  rejoint  le  France  en  Mai  1953.  Affecté  au  6°  Régiment  de  Tirailleurs
              Sénégalais,  c’est  un  nouveau  départ,  mais  cette  fois  pour  le  Maroc.  L’Indochine  lui
              manquant, DURBET la retrouve pour un 3° séjour ; après le cessez le feu il assume les
              fonctions d’instructeur à l’école militaire Khmère de Phnom Penh.
                            En Avril 1957, après 4 mois de congé en France, l’adjudant DURBET part
              pour l’Algérie. Affecté au 2° Bataillon du 23° Régiment d’Infanterie Coloniale, il se porte
              volontaire  pour mettre sur pied la 1° harka  du  Bataillon. Cette  unité légère  composée
              d’autochtones  va  rapidement  se  montrer  efficace.  Son  chef  est  cité  2  nouvelles  fois.
              Nommé  Adjudant-Chef  le  1°  Juillet  1958,  il  part  pour  l’Ouarsenis,  région  où  le
              BACHAGA  BOUALEM,  vice-président  de  l’Assemblée  Nationale  a  mis  sur  pied  une
              véritable armée.

                            L’Adjudant-Chef DURBET prend le commandement de la 5° Compagnie de
              harkis ;  90  hommes  sont  sous  ses  ordres.  La  5  porte  de  sérieux  coups  aux  troupes
              fellagha.  L’Adjudant-Chef  DURBET  montre  dans  ce  commandement  ses  qualités
              exceptionnelles de chef de guerre. Il est fait officier de la Légion d’Honneur.
                            Après  le  cessez  le  feu  algérien,  il  rejoint  DJIBOUTI  où  il  assure  des
              missions de maintien de l’ordre.
                            Il  rentre  en  France  en  1965  et  termine  sa  carrière  au  2°  Régiment
              d’Infanterie de Marine la même année.

                            Il s’éteint le 22 Mars 1984 des suites d’une cruelle maladie. Il était marié et
              père de 4 enfants.

                            L’Adjudant-Chef  DURBET  laisse  à  tous  ceux  qui  l’ont  connu  le  souvenir
              d’un chef de guerre exceptionnel aux qualités humaines remarquables.


           La 111° Promotion quitte l’E.N.S.O.A. le 29 mars 1985.
           Dès 318 élèves incorporés en Septembre 1984, 2lf4 ont réussi le CM 1.
           La répartition de ces nouveaux Sous-Officiers au sein des armes de l’Armée de Terre est la suivante :
                                                                 - GENIE               : 18
                 - TROUPES DE MARINE                  : 9        - TRANSMISSIONS        : 23
                 - INFANTERIE                        : 34        - TRAIN               : 16
                 - ARME BLINDE ET CAVALERIE          : 19        - ALAT                : 16
                 - ARTILLERIE                        : 63        - MAT                 : 39
                 - GSEM                              : 42        - CAT                  : 5
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