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5ème Promotion

Maréchal des logis ZIMMER

Cet alsacien échappe à l’incorporation allemande, traverse la zone libre et
gagne l’Afrique du Nord où il s’engage à Alger. Son instruction terminée, il est affecté
au 12ème régiment de chasseurs d’Afrique. Tout de suite il s’impose à ses camarades et
retient l’attention de ses chefs. Le capitaine Rouvillois l’enlève malgré lui à son unité, et
l’affecte à son secrétariat. Son travail est exemplaire, mais il préférerait servir en unité
Combattante. Il suit son régiment; mais -bien souvent, trop souvent à l’arrière.

En juillet 1943, il est nommé maréchal des logis. Au sein de la division
Leclerc, il est affecté au 12ème régiment de cuirassiers, et sert comme tireur sur un
Sherman. Il est pourtant de nouveau récupéré par Rouvillois en raison de ses qualités
d’intelligence, d’ordre et de précision. C’est comme sous-officier d’état-major qu’il sert
ses chefs.

Après le débarquement de Normandie, il parvient enfin à servir comme tireur
sur le char « Sarreguemines ». Le 10 août, lors de son premier combat, il gagne sa
première citation. Bientôt, c’est la libération de Paris où Zimmer se fait de nouveau
remarquer. Il devient bientôt le tireur du chef d’escadron à bord du « Saint-Denis II ».
Durant la campagne de Lorraine, il s’impose comme un spécialiste de la destruction des
canons de 88 allemands. Il est bientôt chef du char « Cherbourg » avec un canon de 105.
C’est à son bord qu’il filera vers Strasbourg. Son action dans les combats pour la prise
de Strasbourg est remarquable. Le soir même, il tente de prendre le pont de Kehl.

Écrasant de fer et de feu tous les obstacles, son char est bientôt touché. Ainsi se
termine l’épopée d’un sous-officier qui avait tout fait pour libérer son pays et sa
province natale.