Chevron n° 8 - juillet 2000


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Sommaire

  • Le recrutement par la voie « corps de troupe »
  • La deuxième partie de carrière des sous-officiers
  • Le lien Armée-Nation
    • Éditorial du Général de LA PRESLE
    • Le lien armée-nation, vu par un « Saint-Maixentais »
    • Interview de M. GRASSET député, membre de la commission de la Défense nationale
    • Les échanges entre administrations
  • Un métier
    • Commander au premier :R.I. : témoignages d'un chef de section et d'un chef de groupe
  • Libres propos
    • Des vielles bandes aux vieux corps
    • Les uniformes des sous-officiers au premier empire
  • Encart central



Éditorial du Général de LA PRESLE - gouverneur des Invalides, consacré au lien « Armée-Nation »

general de La PRESLE 2« ...La solidité de ce lien est en effet le gage essentiel de la vigueur de l'esprit de défense... Dans la vitalité de ce lien entre la Nation et son Armée, les sous-officiers jouent un rôle majeur qu'eux seuls peuvent tenir.

Sur un plan général, les sous-officiers constituent d'abord par leur nombre, leurs qualités, leurs fonctions et leur place entre officiers et la troupe, l'essentiel de l'image que le pays peut avoir de son armée...

Dans la vie d'une garnison, ils sont, du fait de leur stabilité relative, les artisans principaux de la qualité du lien Armée-Nation en tant que chef de famille, électeurs, consommateurs, parents d'élèves, animateurs d'association...

En opérations, ils jouent ce rôle irremplaçable de proximité auprès des populations...

Au terme de sa période d'activité, dans son nouveau milieu professionnel, il témoigne des capacités d'adaptation à la société civile des cadres militaires...

Dans les milieux associatifs, ils sont des ferments exemplaires de civisme et de citoyenneté...

Alors que la professionnalisation des armées, associée à l'émergence progressive d'une politique européenne de défense et de sécurité, conduit à un inéluctable renouvellement des relations qui se nouent entre la société militaire et son environnement social et politique, les sous-officiers sont donc un maillon essentiel de la promotion de liens solides entre l'armée et la société. Voués à "s'élever par l'effort", les sous-officiers ont aussi pour vocation de s'efforcer, par leur exemple, de promouvoir l'esprit de défense des valeur fondatrices de notre civilisation européenne en contribuant à maintenir aussi vigoureuse que possible la symbiose Armée-Nation. »




Le lien armée-nation, vu par un « Saint-Maixentais »

Témoignage du CNE (H) J.Ph LAMPIN, 29°promotion, Adjudant Gavriloff, sur ses engagements successifs dans l'armée, dans des activités professionnelles, dans le milieu associatif ensuite, et parallèlement à tout cela dans des activités de réserve.

Les 24 semaines que dura la formation furent le meilleur exemple de brassage et de création d'un esprit collectif que je connus... 6 mois qui apportèrent le sens de l'amitié et de l'entraide,  le sentiment d'appartenir à un groupe partageant les mêmes valeurs...

Sergent-chef deux ans plus tard, adjudant à 7 ans de service, il quitte l'armée et se tourne vers la vie civile, vie professionnelle bien remplie elle aussi, comme directeur commercial où il dirige 22 commerciaux dans toute la France, où il s'engage dans le monde associatif, la Jeune chambre économique dont il devient le président local puis régional, national enfin. Il rejoint ensuite « L'association des dirigeants commerciaux de France » dont il devient responsable régional puis national.

Ma carrière parallèle de réserviste fut aussi très intense.

Sous-lieutenant de réserve à 31 ans au 12° R.D., il choisit la gendarmerie lors de la dissolution de son régiment. Le lieutenant de réserve LAMPIN est responsable durant deux ans d'un point sensible, puis chargé de la formation des officiers de réserve. Il participe aux rallyes de la réserve durant 15 ans où il collectionne les succès. Comme capitaine, il sert enfin comme adjoint au commandant de groupement.




Commander au premier R.I : témoignages d'un chef de section et d'un chef de groupe

Témoignage de l'adjudant WOLF, chef de section

« Être sous-officier, chef de section, est le but que se fixe tout élève sous-officier lors de son engagement. Malheureusement, la route est longue et sinueuse, parfois incertaine, et beaucoup baissent les bras. Mais quelle jubilation, quelle joie intérieure lorsqu'on devient le chef ! »

« ...Les militaires du rang sont notre préoccupation permanente; quand ils marcheront, vous marcherez; ...quand ils auront mal, vous aurez mal; vous aurez le même sac à dos, vous dormirez dans les mêmes trous de combat; vous partagerez les mêmes repas... »

Témoignage du sergent-chef LICKEL, sous-officier adjoint en section de combat


« Le sous-officier d'infanterie : le spécialiste du combat motorisé.
Cette affirmation implique une connaissance technique poussée dans des domaines variés. De plus, face à l'évolution constante des matériels et des missions, ce spécialiste doit savoir se remettre en question et s'adapter en permanence. »


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